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Le zoo d'Amnéville a tenté de faire disparaître le cadavre d'un ours polaire dans une déchetterie

Personne n’a été en mesure de dire ce qu'est devenu Olaf, une fois tronçonné.[©Danny Gohlke / dpa / AFP]

«On a tronçonné Olaf». Après le fichage des salariés, les licenciements abusifs, les eaux usées déversées dans la nature, et les morts suspectes, le zoo d’Amnéville, situé dans la vallée de la Moselle, doit faire face à une nouvelle affaire embarrassante.

Le parc animalier a en effet tenté de faire disparaître la dépouille d’un ours polaire de 31 ans, décédé d'une mort naturelle en juillet 2018, et pas de la plus belle manière qui soit, rapporte France bleu Lorraine.

En pleine canicule, la direction du zoo a voulu faire évacuer le plus rapidement possible le cadavre de l'animal. Pour ce faire, elle a contacté une société de transports à Rombas (Moselle).

«On me dit que l'équarisseur est fermé, qu'il faut aller à Aboncourt», un site de retraitement des déchets dangereux, situé à 20 km d'Amnéville, qui traite les restes des restaurants, et moins les cadavres des animaux, explique le chauffard de l’entreprise de transport.

«Nous avons refusé un cadavre d'ours le 27 juillet 2018 et nous avons signalé l'incident aux autorités», a déclaré la communauté de communes de l'Arc Mosellan, propriétaire de l'ISDND (Installation de stockage des déchets non dangereux) et la direction qui gère la déchetterie.

«on tentait de faire des économies partout»

Après que les salariés de l’entreprise de transport ont découvert le contenu de la benne, Olaf en état de décomposition, ils décident de le ramener au parc animalier. «Il faisait une chaleur à crever. Avec les salariés du site, on ne voulait pas le vider», a indiqué un conducteur.

Le cadavre repart au zoo d'Amnéville donc, où un salarié a reconnu : «On a tronçonné Olaf». Alors que l’établissement est criblé de dettes et en redressement judiciaire, «on tentait de faire des économies partout, y compris sur l'équarrissage», a ajouté un autre employé. Mais personne n’a été en mesure de dire à nos confrères ce qu'est devenu Olaf, une fois tronçonné.

Pour rappel, une dizaine de salariés et ex-salariés ont dénoncé les pratiques douteuses du zoo d’Amnéville. L'audience de la chambre commerciale du tribunal de Metz se tiendra le 18 décembre prochain.

Deux repreneurs sont prêts à reprendre le zoo, un fonds d’investissement parisien et des investisseurs locaux. Pour Michel Louis, le directeur du parc animalier, «tout est bidon». Il dénonce un complot «pour lui prendre le zoo».

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