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Le procès de cinq anciens rugbymen, accusés du viol collectif d'une étudiante, s'ouvre ce lundi

Trois rugbymans, mis en cause pour «viol en réunion», encourent une peine de 20 ans de prison. Capture Google Maps

Après un report en juin dernier, le procès de cinq anciens rugbymen du FC Grenoble, dont trois sont accusés de «viol en réunion» à l'encontre d'une étudiante en 2017, s'ouvre à partir de ce lundi 2 décembre devant la cour d'assises de Gironde, à Bordeaux.

Après sept ans d'attente, la cour va enfin rendre son jugement. Cinq ex-rugbymen de Grenoble, dont trois sont accusés d'avoir violé une étudiante de 20 ans dans un hôtel à Bordeaux en 2017, seront jugés à partir de ce lundi 2 décembre devant la cour d'assises de Gironde.

Le procès qui s'ouvrira à 14h00 était initialement prévu en juin, à huis clos, mais avait été renvoyé en l'absence d'un prévenu, l'Irlandais Denis Coulson, blessé dans un grave accident de voiture quelques jours plus tôt. «Il est toujours assez affaibli, il a beaucoup maigri, mais il est assez courageux et il sera là», a déclaré à l'AFP son avocate, Me Corinne Dreyfus-Schmidt. 

L'ancien pilier, âgé de 30 ans, comparaîtra jusqu'au 13 décembre pour «viol en réunion», comme le Néo-Zélandais Rory Grice, 34 ans, et le Français Loïck Jammes, 30 ans.

L'Irlandais Chris Farrell (31 ans) et le Néo-Zélandais Dylan Hayes (40 ans) doivent répondre, eux, du délit de «non-empêchement de crime», passible de cinq ans de prison.

Une étudiante avec près de 3 grammes d’alcool dans le sang

Les faits qui leur sont reprochés remontent au 12 mars 2017. Au cours d'une «troisième mi-temps» festive, après un match de Top 14 entre l'Union Bordeaux-Bègles et le FC Grenoble, des joueurs grenoblois avaient croisé la route de plusieurs jeunes femmes. Ils étaient ensuite revenus à l'hôtel, à Mérignac, dans la banlieue bordelaise, avec la plaignante, V., elle-même très alcoolisée.

Cette dernière disait avoir repris ses esprits quelques heures plus tard, nue sur un lit, avec une béquille dans le vagin, entourée de deux hommes nus et d'autres habillés. En larmes, elle avait aussitôt dit avoir été victime d'une agression

D’après un expert toxicologique, V. aurait eu entre 2,2 et 3 grammes d’alcool par litre de sang. Également, sur des images de vidéosurveillance à son arrivée à l’hôtel, la plaignante tenait difficilement debout, selon l’accusation.

Un mois après les faits, le parquet de Bordeaux avait mis en examen les cinq joueurs. Les trois principaux mis en cause pour «viol en réunion» plaident toujours le «consentement» de la victime alors qu'ils encourent jusqu'à 20 ans de prison.

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