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Affaire Sophie Le Tan : une enquête similaire impliquant Jean-Marc Reiser rouverte ?

Des « similitudes troublantes » entre plusieurs procédures pourraient ressortir, estime l’avocat de la famille de Françoise Hohmann (image d’illustration).[KENZO TRIBOUILLARD / AFP]

L'avocat de la famille de Françoise Hohmann, jeune femme disparue à Strasbourg en 1987, a indiqué mardi avoir demandé la réouverture d'une enquête, pointant «d'étranges similitudes» avec la disparition de l'étudiante Sophie Le Tan, dont le corps a été retrouvé en octobre dans une forêt.

«Le 25 novembre, j'ai demandé la réouverture de l'information judiciaire pour séquestration et j'ai déposé une plainte pour recel de cadavre», a-t-il indiqué.

Françoise Hohmann a disparu en 1987, à l'âge de 23 ans. Son corps n'a jamais été retrouvé. Elle était représentante de commerce et le dernier client à qui elle avait rendu visite avant sa disparition, dans le quartier de Hautepierre (Strasbourg), était Jean-Marc Reiser. Celui-ci avait été acquitté de l’accusation de meurtre en 2001, au bénéfice du doute.

Sophie Le Tan, elle, a disparu en septembre 2018. L'étudiante de 20 ans devait visiter un appartement à Schiltigheim, au nord de Strasbourg. Son squelette incomplet a été découvert dans une forêt, en octobre dernier, soit plus d’un an après. L'unique suspect de l’affaire est Jean-Marc Reiser (59 ans aujourd’hui), qui avait posté l'annonce immobilière. Il avait été arrêté quelques jours après sa disparition et mis en examen pour assassinat (sa détention provisoire avait même été prolongée). Des traces de sang de l'étudiante avaient été retrouvées chez lui et sur une scie.

les «progrès de la science» pour trouver des pistes ?

«La procédure Sophie Le Tan présente de très étranges similitudes avec la procédure Hohmann», ainsi qu'avec des viols pour lesquels Jean-Marc Reiser avait ensuite été condamné en 2003, considère maître Moser, l’avocat de la famille de Françoise Hohmann. «Je voudrais qu'on examine très sérieusement les trois procédures pour voir l'existence de similitudes troublantes», a poursuivi l'avocat, faisant aussi valoir les «progrès de la science» depuis 1987.

«C'est encore un moyen de réactiver le dossier et de provoquer des investigations nouvelles», a-t-il ajouté, espérant connaître d'ici à quelques semaines la suite que donnera le parquet de Strasbourg à ses demandes. La famille de Françoise Hohmann «attend la justice et la vérité, dont elle est privée depuis plus de trente ans», a affirmé l'avocat.

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