Depuis septembre 2018, Jean-Marc Reiser est maintenu en détention à la maison d'arrêt de l'Elsau à Strasbourg. Les juges avaient refusé sa demande de remise en liberté en février dernier.
En cause, le lourd passif judiciaire de l'homme dont les expertises psychiatriques sont inquiétantes. Elles le décrivent comme un homme d'«une dangerosité criminologique exceptionnelle» et ce, alors qu'il ne souffre d'aucun trouble mental. Face aux enquêteurs, il s'est toujours montré froid, imperturbable et méprisant.
Le suspect âgé de 60 ans a un lourd passif judiciaire et est mêlé à de nombreuses affaires. Parmi elles : la disparition et le meurtre d'une jeune démonstratrice en aspirateur, cas dans laquelle il est acquitté en 1992 faute de preuve, malgré les forts soupçons qui pèsent sur lui, et le viol d'une auto-stoppeuse allemande, en 2001.
Des photos de femmes nues mortes
A plusieurs reprises, les forces de l'ordre procèdent à des contrôles de son véhicule. Le contenu est inquiétant. Dans le coffre, ils trouvent pelles, cordes, fioles de GHB, la drogue du violeur, ainsi que des photos de femmes nues, endormies ou mortes.
Formé à l'Institut régional d'administration (Ira) de Bastia, le suspect âgé de 60 ans vit près de Strasbourg et n'exerçait aucune activité avant son incarcération. Enfant, son père garde forestier l'emmenait régulièrement dans la forêt alsacienne de Grendelbruch. C'est justement là où le corps de Sophie Le Tan a été retrouvé.