Près d’une semaine après un coup de force, qui a paralysé certaines routes autour de Paris et ailleurs en France, les agriculteurs sont reçus ce mardi 3 décembre par Edouard Philippe, à Matignon.
La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs représenteront la profession, pour faire part des nombreux griefs qui l’a forcée à se faire entendre. Ceux-ci concernent pour partie leurs difficultés économiques, notamment en raison des prix de vente trop faible par rapport aux coûts de production et d'une concurrence jugée déloyale venant des pays à bas coût sociaux (et aux normes environnementales moins strictes qu’en France).
«l’agribashing» au coeur du problème
Les agriculteurs se sentent aussi victimes «d’agribashing» de la part d’une fraction de la population. Ils dénoncent l’image d’empoisonneurs que certains cherchent à leur donner pour leur utilisation de produits phytosanitaires ou celle de tortionnaires d’animaux par des associations ou militants antispécistes ou vegan. Les acteurs du secteur cherchent à répondre à ces demandes de la société, mais se retrouvent confrontés à un manque de cohérence dans les discours auxquels ils font face.
Lors de la rencontre de mardi, l’exécutif aura ainsi comme objectif de rassurer tout un secteur, mais également de l’accompagner petit à petit vers un changement de modèle, celui majoritaire aujourd’hui étant de plus en plus décrié, mais ô combien nécessaire pour apporter suffisamment de produits de qualité et en quantité suffisante sur les différents rayons des commerçants.