Emmanuel Macron a reçu environ deux mille maires mercredi soir à l'Elysée, poursuivant son offensive de reconquête des élus locaux, au lendemain d'un discours devant le Congrès des maires de France fraîchement accueilli.
Les élus ont eu droit à quelques mots d'accueil du président de l'Association des maires de France, François Baroin, avant une courte allocution du chef de l'Etat, et une longue séquence d'échanges conviviaux. C'est la première fois qu'Emmanuel Macron donnait la parole à François Baroin dans la salle des fêtes de l'Elysée.
Emmanuel Macron a demandé aux édiles de relever à ses côtés le défi de bâtir «une République forte, c'est-à-dire qui protège», «une puissance économique», «sociale et solidaire», «écologique» et «européenne».
«Il y aura immanquablement des moments de désaccord, des choses qu'il faudra corriger, mais je crois pouvoir dire que sur le fond, le cap est partagé, la volonté est la même. Celle d'avoir une République forte», «de redonner la confiance à nos concitoyens, de refaire nation, retisser ces liens partout où il le faut», a-t-il ajouté.
«Comptez sur nous»
«Vous m'aurez toujours avec vous à vos côtés. C'est vrai aussi des membres du gouvernement, de l'Assemblée nationale, du Sénat. Comptez sur nous», a conclu le chef de l'Etat.
Selfies, vidéo, bousculade... il a ensuite entamé des échanges informels, prévus pour durer deux heures, avec ses invités.
«On se bat pour l'élevage», a-t-il assuré à l'un d'entre eux qui lui parlait d'élevage. A une femme maire qui lui disait d'augmenter les salaires du personnel des EPAHD, il a rappelé le plan pour l'hôpital annoncé le matin par le gouvernement. Un autre lui a demandé une vidéo pour l'anniversaire de sa nièce et il s'est plié à l'exercice : «J'aurai vraiment tout fait !»
Parmi les premiers sortis, l'élu d'une commune de la région bordelaise évoquait «un moment convivial» avec le chef de l'Etat, pour lequel «il n'y avait pas d'attente particulière». D'autres distinguaient également ce moment de détente du discours prononcé la veille par le chef de l'Etat, qui n'a pas répondu à leurs attentes. «C'est une session de rattrapage», lançait l'un d'entre eux.
A l'intérieur, le chef de l'Etat poursuivait son marathon avec les élus. «On a besoin d'une réforme des retraites», lui a lancé un autre. «Je lâcherai pas», l'a assuré le chef de l'Etat. Plus loin, on se bousculait pour l'approcher.... «C'est bon les gars, c'est bon les gars... C'est un peu la bagarre...», leur a lancé le chef de l'Etat.
Il a annoncé qu'il entendait pérenniser «cette tradition» de recevoir, comme il l'avait déjà fait l'an dernier, des centaines de maires à l'Elysée à l'occasion de leur congrès.
«Rien ne se fera sans vous», leur avait-il lancé mardi, pour tourner la page de deux premières années de froid avec les édiles, avant le Grand débat qui les a replacés au centre de son action politique. Cette réception à l'Elysée sera sa dernière occasion de rencontrer autant d'élus locaux ensemble, à quatre mois des élections municipales.