Pierre Liscia, le candidat aux municipales à Paris, chef de file du mouvement Libres! de Valérie Pécresse, a dévoilé, ce jeudi 14 novembre, «70 propositions concrètes pour redonner à Paris sa fierté».
A quatre mois des élections, le jeune candidat de la droite et ses soutiens entendent «réconcilier les Parisiens» mais lancent surtout un grand «plan d'urgence pour sortir les quartiers du Nord-Est de l'impasse». «La droite a un message, il faut qu'elle puisse parler à la fois aux arrondissements bourgeois de l'ouest mais aussi aux bobos des arrondissements de l'est, aux quartiers populaires...», a ainsi affirmé Pierre Liscia, le chef de file du mouvement à Paris.
«Nous avons vocation à reprendre pied dans le nord-est parisien», fait de territoires «totalement délaissés, sinistrés, abandonnés, qui sont les grands absents de la campagne», a ajouté l'élu du 18e, auto-proclamé «porte-voix des oubliés de Paris». Leur idée ? Élaborer «un projet alternatif commun» rassemblant «la droite et le centre» en faveur notamment «du nord-est parisien».
Des «propositions concrètes»
Pour cela, Pierre Liscia propose de créer un poste d'adjoint «en charge du nord-est de Paris», de lancer un «plan anti-rats» et prône une «tolérance zéro contre la délinquance du quotidien», grâce à une police municipale «armée et formée».
Ce plan, dont le coût n'a pas encore été budgété, espère créer «bouclier anti-ghetto» limitant à 30 % les logements très sociaux dans les quartiers, et propose de réserver une part du contingent «à ceux qui travaillent à Paris et n'ont pas les moyens de s'y loger».
Par ailleurs, le mouvement propose la «préemption systématique des locaux commerciaux en bas d'immeuble» et une «exonération des droits de terrasses», dans les quartiers sensibles. Et en ce qui concerne la toxicomanie, il prône «un plan Orsec contre l'addiction» avec «une politique de soin, et non d'accompagnement».
Pas de division de la droite
Mais contrairement aux prétentions qui lui était prêtées dans un premier temps, Pierre Liscia ne sera pas candidat à la mairie de Paris, mais «dans un arrondissement du nord-est parisien».
Lancé en septembre 2017 par Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France, alors qu'elle quittait le groupe des Républicains, le mouvement Libres! n'a «pas vocation à présenter des listes autonomes à Paris», selon Pierre Liscia, qui assure qu'«il n'est pas question de diviser la droite».
De fait, ce dernier a avoué être en discussion avec Christian Jacob, le patron des LR, ainsi qu'avec Rachida Dati, la candidate du parti à Paris. Investie début novembre, celle-ci avait elle-même lancé sa campagne dans un café du 20e, quartier populaire du nord-est de Paris.
La droite est de retour à Paris.
Avec les représentants de #Libres dans les arrondissements, nous avons dévoilé 70 propositions concrètes pour redonner sa fierté à Paris et réconcilier les Parisiens ainsi qu'un plan d'urgence pour sortir les quartiers du Nord-Est de l'impasse. pic.twitter.com/0Sl6FazwEl— Pierre Liscia (@PierreLiscia) November 14, 2019