Le passage à l’heure d’hiver aura lieu dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 octobre 2019. Chaque année, ce changement d’heure est marqué par un pic d’accidents de la route.
Selon le Ministère de l’Intérieur, l’accidentalité augmente de 50% pour les piétons sur la tranche horaire 17h/19h, et de 18% sur la matinée (7h/9H). Ce pic d’accidents s’explique par la baisse de luminosité : en reculant les horloges d’une heure, la nuit tombe plus tôt.
Davantage de trajets (travail-domicile, sortie d’école) se font donc à la nuit tombante ou en pleine nuit, ce qui accroit les risques d’accidents notamment pour les piétons et les cyclistes. L’éclairage se réduit, et ils sont donc moins visibles pour les automobilistes. Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière explique : « La mortalité routière des piétons atteint en effet son maximum en automne/hiver : près de la moitié des piétons tués chaque année le sont sur les quatre mois d'octobre à janvier.»
Le gouvernement appelle à la vigilance, et conseille aux piétons et cyclistes de porter des vêtements clairs ou avec des bandes réfléchissantes pour les quelques jours qui suivent le changement d’heure.
Dans tous les pays membres de l’Union européenne, le passage à l’heure d’hiver s’effectue le dernier dimanche du mois d’octobre, et le passage à l’heure d’été le dernier dimanche de mars. Cette mesure a été instaurée en France à la suite du choc pétrolier de 1973-1974, par souci d’économie d’énergie. Cependant, l’évaluation de l’impact du changement d’heure réalisée en 2017 par le Service de recherche du Parlement européen montre que les économies d’énergie réalisées avec ce système sont marginales (entre 0,5% et 2,5% selon les pays de l’UE).
En septembre 2018, la Commission européenne avait proposé la suppression du changement d’heure dès 2019, mais les eurodéputés ont voté pour un report de la mesure en 2021.