Le procès des attentats de janvier 2015, qui avaient notamment visé Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher, se tiendra du 4 mai au 10 juillet prochain, apprend-t-on ce mercredi 23 octobre de sources concordantes.
Au total, 14 suspects devront comparaître devant une cour d'assises spéciale qui siègera, pour des raisons logistiques, au tribunal de Paris porte de Clichy et non, comme à l'accoutumée, sur l'île de la Cité.
Ces individus sont soupçonnés, à des degrés divers, de soutien logistique aux frères Kouachi et Amédy Coulibaly, auteurs des attaques qui ont visé la rédaction de Charlie Hebdo, une policière municipale à Montrouge et le supermarché parisien Hyper Cacher, faisant 17 morts.
Ces attentats sont les premiers de la vague d'attaques jihadistes ayant frappé la France.
Onze accusés attendus et trois absents
Des quatorze accusés, onze sont aux mains de la justice française et trois sont visés par un mandat d'arrêt. Ces trois derniers sont Hayat Boumedienne, compagne de Coulibaly, et les deux frères Belhoucine, partis quelques jours avant les attaques pour la zone irako-syrienne. Leur mort a été évoquée par diverses sources sans être officiellement confirmée.
Les juges ont retenu les charges les plus lourdes, la «complicité des crimes» commis par les trois terroristes, contre l'aîné des frères Belhoucine, Mohamed, et contre Ali Riza Polat, un proche de Coulibaly pour sa part en détention en France.
Les enquêtes se poursuivent
Des deux, seul Ali Riza Polat sera vraisemblablement sur le banc des accusés. Cet homme proche de Coulibaly, en détention depuis quatre ans, est mis en cause pour son rôle central dans les préparatifs des attentats, en particulier la fourniture de l'arsenal utilisé par le trio terroriste.
Les magistrats du pôle antiterroriste du tribunal de Paris qui ont mené l'enquête poursuivent les investigations sur les soutiens des frères Kouachi au Yemen, où l'un deux s'était rendu en 2011. L'attaque visant Charlie Hebdo avait en effet été revendiquée du Yemen par Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), dont un cadre proche des deux frères, Peter Cherif, a été arrêté le 16 décembre à Djibouti et remis à la France.
Au total, le vague d'attentats perpétrés en France depuis janvier 2015 a fait au moins 251 morts.