Dans la nuit de samedi à dimanche, un cargo d'environ 90 mètres de long s'est échoué en plein cœur de la réserve naturelle de Bonifacio (Corse-du-Sud). L'accident n'a toutefois pas entraîné de pollution.
Vers 3h du matin ce dimanche 13 octobre, le Rhodanus, battant pavillon Antigua-et-Barbuda (Antilles), devait entrer dans les bouches de Bonifacio. «Mais il n'a pas viré à temps et a poursuivi sa route vers la côte, en dépit des appels répétés du Centre opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) en Corse, du sémaphore de Pertusato et de la station italienne Maddalena pendant près de 50 minutes», a expliqué la préfecture maritime.
D'après les informations de Corse Matin, les «gardes-côtes sardes avaient tenté d'alerter le commandement mais le pilote s'était endormi».
«Aucune pollution n'est constatée»
«Le navire se trouve en plein milieu des archipels de la réserve naturelle des bouches de Bonifacio, dans une zone de protection renforcée, très sensible du point de vue environnemental», a souligné Jean-Michel Culioli, directeur de la réserve. La ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne et la préfecture maritime ont toutefois précisé que le cargo, qui transportait 2.650 tonnes de bobines d'acier, n'avait provoqué «aucune pollution».
Cargo échoué dans la réserve naturelle de #Bonifacio : à ce stade, aucune pollution n’est constatée mais nous avons par précaution déclenché des moyens de lutte antipollution, et restons vigilants sur l’évolution de la situation. Merci à tous les services de l’Etat mobilisés. pic.twitter.com/rOT5WQyM7B
— Elisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) October 13, 2019
Joint par l'AFP, Jean-Charles Orsucci (LREM), le maire de Bonifacio, a ajouté que «tout le monde [les sept passagers] était sain et sauf». «Le risque que l'on doit dorénavant gérer, c'est que ce navire reprenne la mer sans qu'il y ait de pollution», a-t-il conclu.
Situées entre la Corse et la Sardaigne, les bouches de Bonifacio s'étendent sur 80.000 hectares. En 2011, le détroit a été reconnu par l'Organisation maritime internationale comme Zone maritime particulièrement vulnérable (ZMPV).
Ce même navire avait déjà rencontré des difficultés dans les eaux corses en 2010, près de Porto-Vecchio.