Redoutant des risques pour la santé (et la société), plusieurs ONG ont appelé à un moratoire sur le déploiement de la 5G, une technologie qui permet de transmettre beaucoup plus rapidement de très grandes quantités de données.
Si la 5G, qui pourrait arriver dans les grandes villes en 2021, promet le développement de technologies futuristes (voiture autonome, chirurgie à distance, usine automatisée, objets connectés...), elle va faire «basculer la planète et la société dans un monde aux conséquences hors de contrôle», dénoncent Agir pour l'Environnement, Priartem-Electrosensibles de France et d'autres ONG.
Les technologies de la communication sans fil et du numérique ont déjà des impacts qui n'ont rien de virtuel, notent les associations. Au menu : «risques pour la santé physique et mentale, hyperconnexion dans le monde du travail et chez les jeunes, sols, paysages et écosystèmes impactés, facture énergétique grandissante, gaspillage de ressources, risques du big data sur les libertés, poids des lobbies sur la science et les politiques publiques...»
Inquiètes pour l'environnement et les conséquences sur la santé, des ONG demandent un moratoire sur le déploiement de la #5G : en 2002 déjà, les antennes-relais suscitaient l'inquiétude... pic.twitter.com/f9Hcxzm9dC
— Ina.fr (@Inafr_officiel) October 3, 2019
Les enfants premières victimes ?
Estimant que la 5G conduira «inéluctablement à aggraver cet état de fait», elles réclament ainsi un moratoire sur le déploiement du réseau et l'organisation d'un débat public au préalable: «Développer un programme qui modifiera durablement l'environnement électromagnétique de la planète, les interactions homme-machine et le fonctionnement global de notre société, ne peut être imaginé sans une réflexion et un débat citoyen». Un projet qui, pour l'heure, n'a pas été soumis aux citoyens.
«On voit défiler tous les 6 à 10 ans des nouvelles technologies qui s'accompagnent à chaque fois d'une augmentation de l'exposition [aux ondes] alors que l'Anses recommande une réduction des exposition», a-t-elle déclaré.
Dans un rapport publié en 2016, l'agence sanitaire Anses avait notamment estimé que les ondes électromagnétiques émises par les téléphones portables, les tablettes tactiles ou les jouets connectés pouvaient avoir des effets sur les fonctions cognitives (mémoire, attention, coordination) des enfants. Les experts avaient alors recommandé de limiter l'exposition des jeunes populations.