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Dans le tome II de ses Mémoires, Jean-Marie Le Pen tacle (encore) Marine et glorifie Marion, qui est «au-dessus du lot»

Jean-Marie Le Pen livre à nouveau toute sa vérité dans «Tribun du peuple», le deuxième tome de ses mémoires à paraître ce mercredi 2 octobre 2019. [PASCAL GUYOT / AFP].

Dans «Tribun du peuple», le deuxième et dernier livre composant ses «Mémoires» à paraître ce mercredi 2 octobre, Jean-Marie Le Pen relate sa vie depuis 1972, date de fondation du Front National (devenu Rassemblement national), jusqu'à aujourd'hui.

L'occasion pour le «Menhir» de tacler durement sa fille Marine Le Pen, qui «n'a pas confiance en elle», et, à l'inverse, d'encenser sa petite-fille Marion, «un talent au-dessus du lot».

Dans les bonnes feuilles de l'ouvrage, publiées mercredi 25 septembre sur le site du Point, le finaliste de la présidentielle 2002 (où il était face à Jacques Chirac décédé récemment) estime ainsi que si sa fille Marine, qui lui a succédé à la tête du FN en 2011, «a certaines qualités pour faire de la politique (...) elle n'était «pas (son) choix» au départ pour lui succéder.

Il raconte par ailleurs avoir été «ravi» de sa prestation à la télévision en avril 2002 quand il accède au second tour de la présidentielle, «son baptême du feu», tout en regrettant de n'avoir pas ensuite «guidé l'éducation intellectuelle» de sa fille qui, pour lui, «a poussé un peu comme une herbe folle».

Marine Le Pen «dictatoriale», qui peine «à s'entourer»

«(Marine) n'a pas confiance en elle. Cela explique ses fautes. Son côté dictatorial» et «elle peine à s'entourer», ajoute Jean-Marie Le Pen dans «Tribun du peuple» (éditions Mueller).

«On se focalise sur son débat raté avec (Emmanuel) Macron (entre les deux tours de la présidentielle en 2017, ndlr), mais elle a commis beaucoup d'autres fautes depuis l'erreur initiale de mon éviction», poursuit l'ancien dirigeant d'extrême droite, exclu du parti en 2015 après ses propos polémiques répétés sur la Shoah.

Jean-Marie Le Pen ne semble en outre n'avoir toujours pas digéré  son «ouverture à gauche» avec son conseiller Florian Philippot - qui a quitté le parti depuis - et sa «recherche éperdue de dédiabolisation au moment où le diable devient populaire».

Marion, «une femme brillante», qui doit «revenir»

A contrario, il ne tarit pas d'éloges sur sa petite-fille Marion Maréchal, ancienne députée FN du Vaucluse, partie en 2017 diriger une école de sciences politiques à Lyon, et qui a abandonné le nom Le Pen.

«(Marion) n'est pas toujours plus facile que ses tantes» mais «elle a un talent au-dessus du lot. C'est une femme exceptionnellement brillante», écrit Jean-Marie Le Pen, qui juge «dommage» toutefois qu'elle soit «calculée, quelquefois lointaine, froide».

Invitée vedette, samedi 28 septembre, d'une «convention de la droite», Marion Maréchal «s'est extraite du milieu politique sans le quitter vraiment. Elle profite de son absence», estime son grand-père. «Ne faisant rien, elle est très populaire».

Mais «un jour, il lui faudra revenir. Comment ? Avec qui ? La plupart des gens gâchent leur chance. Je ne le lui souhaite pas», écrit-il.

LE RASSEMBLEMENT NATIONAL «DRAMATIQUEMENT SEUL»

Quant au parti, Jean-Marie Le Pen considère qu'il est «dramatiquement seul». Selon lui, le RN «n'engrène sur nulle force concrète, sauf, naguère, celle de ses militants, qui tend à diminuer».

Il fustige enfin le changement de nom opéré en juin 2018, une «erreur enfantine». «Lorsqu'un mouvement vous emmène au second tour de l'élection présidentielle, ce n'est pas si mal, au nom de quelle idéologie fumeuse se lancer dans une mutation contre-productive ?» demande-t-il.

Enfin, sur une note tout à fait intime, le Menhir revient aussi dans son livre sur le départ soudain, en 1984, de sa femme Pierrette, partie avec son biographe. Mais «aujourd'hui je ne lui en veux plus», écrit celui qui l'a accueillie depuis dans un pavillon de sa propriété de Montretout (Hauts-de-Seine).

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