Marion Maréchal, Eric Zemmour, Robert Ménard... Les ténors de la droite conservatrice et identitaire se réunissent ce samedi à Paris pour dessiner l'avenir de leur couleur politique et débattre sur les grands enjeux de société.
L'objectif de cette «Convention de la droite» se veut clair : bâtir «l'alternative au progressisme, au multiculturalisme et au libre-échange», mais aussi «fêter l'automne du macronisme», autrement la fin annoncée du quinquennat. Le rendez-vous est organisé par des proches de l'ancienne députée d'extrême droite Marion Maréchal (qui a abandonné le nom Le Pen), comme le patron du mensuel L'Incorrect ou des responsables du mouvement Racines d'Avenir et du réseau d'entrepreneurs Cercle Audace.
Marion Maréchal en égérie, une trentaine de personnalités, essayistes ou hommes d'affaires participeront à cette «convention» des conservateurs. Parmi eux, le polémiste Eric Zemmour, récemment condamné pour provocation à la haine religieuse, le maire de Béziers Robert Ménard et son épouse députée Emmanuelle (tous deux soutenus par le RN), ou encore le président du très droitier Parti chrétien-démocrate (PCD), Jean-Frédéric Poisson, qui rêve de bâtir une «confédération de conservateurs».
Une polémiste afro-américaine pour conclure
Grande absente, Marine Le Pen a demandé aux cadres du RN de ne pas y participer. Seul le député Gilbert Collard, vu comme électron libre du parti d'extrême droite, devrait passer une tête. De même, si tous les députés LR ont été conviés à la réunion, tous ont décliné l'invitation, à l'exception de l'élu de l'Ain, Xavier Breton, qui a prévu de s'y rendre.
Côté contradicteurs, le philosophe médiatique Raphaël Enthoven devrait finalement venir après avoir menacé de boycotter la soirée, afin de faire «une critique de la critique des élites».
Après avoir été introduite par Eric Zemmour, la réunion sera conclue par une autre polémiste, l'Américaine Candace Owens, citée comme son inspiratrice par le tueur de Christchurch, qui a tué 50 fidèles dans des attaques contre deux mosquées de la ville néo-zélandaise en mars.
Si cette «convention» a fait beaucoup parler d'elle, cette semaine, c'est avant tout parce qu'elle a essuyé des menaces de boycott pour avoir voulu priver d’accréditation certains médias. Une décision depuis corrigée, non sans mal.