Le procès d'un jeune adulte, accusé d'avoir renversé un octogénaire en avril dernier à Levallois-Perret (92) alors qu'il circulait en trottinette électrique, devait s'ouvrir ce lundi 23 septembre mais a été reporté au 20 avril 2020 par le tribunal de Nanterre. Grièvement touchée, la victime avait succombé à ses blessures.
Le report a été demandé par Philippe Ruimy, l'avocat de l'épouse et des enfants de l'homme de 81 ans, rapporte l'AFP. Il a précisé avoir été saisi tardivement.
C'est un procès symbolique – et dont la décision pourrait faire office de jurisprudence – qui devait se tenir au tribunal correctionel de Nanterre (92), alors que la pratique des trottinettes électriques a explosé dans la région depuis un an et que les accidents impliquant des piétons, souvent dûs à un manque d'attention des conducteurs, sont de plus en plus nombreux.
Accusé d'«homicide involontaire par conducteur d'un véhicule terrestre à moteur», le jeune homme de 21 ans est également poursuivi avec une circonstance aggravante de «violation manifeste des obligations de sécurité et de prudence».
En effet, le 12 avril dernier, il venait ostensiblement de griller un feu rouge, lorsqu'il a percuté le vieux monsieur de 81 ans qui traversait – quant à lui – «en toute sécurité» sur un passage piéton à l'angle des rues Aristide Briand et Victor Hugo, à Levallois-Perret (92), lui causant un traumatisme crânien dont il décèdera quelques jours plus tard.
Un terrible événement qui n'est pas sans rappeler d'autres accidents mortels impliquant des conducteurs de trottinettes électriques, comme à Reims (51), à Vélizy (78) ou encore à Paris (75). Sauf que dans ces trois derniers cas, ce sont les conducteurs qui étaient décédés, après avoir été renversés.
Actuellement étudié au Parlement, le projet de loi d'orientation des mobilités (LOM) prévoit justement de modifier le Code de la route par décret afin de réglementer les déplacements en trottinettes, et d'encadrer cette nouvelle pratique, qui évolue aujourd'hui dans un vide juridique.