La compagnie aérienne française XL Airways, en cessation de paiement, «a besoin de 35 millions (d'euros, ndlr) pour repartir», a déclaré vendredi sur RTL son PDG Laurent Magnin.
«On est dans une situation concurrentielle insoutenable pour une partie du pavillon français», a expliqué M. Magnin, au lendemain de la déclaration de cessation de paiement de la compagnie et de sa demande de placement en redressement judiciaire. Il a dit regretter d'être «sur le point de trahir» ses clients.
«L'espoir (d'un repreneur, ndlr), on l'aura jusqu'à la fermeture de l'entreprise, (...). Cette compagnie a besoin de 35 millions pour repartir, c'est un message. Il y a des gens qui ont des moyens dans ce pays», a-t-il lancé.
Outre la «concurrence internationale débridée», M. Magnin a mis en cause une «problématique structurelle de coûts (en France, NDLR), des charges sociales qui sont hors normes par rapport au reste du monde». «On continue à discuter, on est aidé par le gouvernement, c'est ambigu», a-t-il estimé en lançant un message à Emmanuel Macron : «il faut arrêter de faire du défensif, il faut faire du préventif sur l'aérien français».
Basée à Paris-Charles de Gaulle, la compagnie emploie 570 collaborateurs. Elle a transporté 730.000 passagers en 2018 sur quatre continents, essentiellement en Amérique du Nord, notamment les Etats-Unis, les Antilles, mais aussi en Chine.
Des vols pourraient être annulés
Certains vols étant «susceptibles d'être annulés» notamment à partir de lundi, les passagers sont invités à vérifier le statut de leurs vols (via le site ou un numéro vert à leur disposition +33.3.51.86.00.51), a indiqué jeudi XL Airways.