Une dizaine de personnes ont été blessées par balles durant le week-end à Marseille, dans deux cités des quartiers nord de la ville. Un déchaînement de violence face auquel la sénatrice socialiste Samia Ghali a réclamé un comité ministériel de sécurité pour la cité phocéenne.
Les premiers blessés ont été relevés dans la nuit de samedi à dimanche dans la cité de la Bricarde, dans le 15e arrondissement de la cité phocéenne, près d'un point de trafic de drogue connu. Visés par des tireurs à moto, deux hommes de 19 et 21 ans ont été touchés aux jambes, ont précisé à l'AFP les marins-pompiers de la ville, confirmant les informations de La Provence.
Selon La Provence, une troisième personne a été blessée lors de cette fusillade, une jeune femme de 20 ans a priori venue sur place en tant que consommatrice.
Au même moment, vers 1h00 du matin dimanche, les marins-pompiers ont été appelés dans une autre cité de la ville, aux Rosiers, dans le 14e arrondissement. Pour un feu d'appartement d'abord. Sur place ils vont finalement intervenir dans deux autres appartements, pour deux hommes de 25 et 26 ans blessés par balles d'un côté, puis deux hommes de 35 et 40 ans blessés à coups de couteau de l'autre. A chaque fois, les différends sont a priori d'origine privée.
Mais la tension n'est pas retombée dimanche aux Rosiers, avec encore un homme blessé par balles, en fin de journée. Agée de 22 ans, la victime a été transférée à l'hôpital nord et son pronostic vital ne serait plus engagé.
Une nuit agitée
Appelés aux Rosiers à 18h36, les marins-pompiers ont également dû intervenir à 500 m de là, à 18h44, suite à une bagarre entre bandes, près du McDonald's Saint-Barthélémy, dans le quartier Sainte-Marthe. Là ce sont cinq hommes âgés de 23 à 39 ans qui sont blessés, par des tirs de petit calibre selon le quotidien régional.
C'est face à cette flambée de violence, et notamment le cas de la Bricarde, que la sénatrice Samia Ghali a réclamé au ministre de l'Intérieur, dans un communiqué, «la tenue immédiate d'un comité ministériel de sécurité pour Marseille, accompagné d'un plan clair et coordonné au plus haut niveau de l'Etat pour, enfin, sortir les Marseillais de cette prise d'otage permanente».
«Nous devons protéger les Marseillais de ces commandos de guerre», a insisté la sénatrice socialiste des Bouches-du-Rhône en dénonçant «le déficit de moyens et de stratégie de sécurité» dans la ville.