Le cadavre d'un homme de 72 ans a été retrouvé ce mardi, quinze jours après sa disparition, dans un couloir désaffecté de l'hôpital de la Conception, à Marseille, où il était soigné.
Père de six enfants, Jean Ligonnet était atteint de la maladie d'Alzheimer. Il «était rentré à l'hôpital de la Conception le 19 août à 11h, pour une piqûre de chimiothérapie», a relaté son fils Jean Hospice. Trois heures plus tard, il avait disparu.
«Ils l'ont fait mourir comme un chien»
Après de nombreuses recherches, la direction de l'hôpital puis la police ont appelé M. Hospice pour le prévenir que le cadavre de son père «en état de décomposition avancée», avait été retrouvé «dans une aile désaffectée» de l'établissement.
Une autopsie a eu lieu ce mercredi pour identifier formellement le corps, a précisé une source policière. «La disparition avait été signalée et une recherche avait été faite dans un premier périmètre» le jour même, a-t-elle précisé.
De son côté, M. Hospice s'est dit «choqué» et a porté plainte, avant la découverte du corps, contre l'hôpital et son service d'oncologie pour «délaissement» d'une personne vulnérable. Selon lui, tout n'a pas été mis en œuvre pour retrouver son père à temps.
«La directrice de l'établissement m'a dit qu'elle avait fouillé partout. Moi, je suis passé d'étage en étage. Je demandais au service des infirmières s'ils avaient retrouvé mon père et les femmes des services me disaient qu'elles n'étaient pas au courant, qu'elles ne savaient pas que quelqu'un avait disparu».
«Je suis dégoûté, écœuré, parce que mon père ne méritait pas de mourir dans des circonstances comme ça. (...) Ils l'ont fait mourir comme un chien, et ils l'ont oublié. Que des personnes laissent mourir une personne comme ça, j'arrive même pas à y croire», a ajouté le fils de la victime, qui avait placardé, avec des proches, de nombreux avis de recherche aux alentours de l'hôpital.