Les deux hommes suspectés d'avoir «bousculé» et menacé le maire de Levallois-Perret Patrick Balkany, jeudi 5 août, seront jugés en comparution immédiate ce lundi 9 septembre, a indiqué dimanche le parquet de Nanterre.
Les deux individus avaient été interpellés à la suite de l'incident, avant d'être placés en garde à vue. Ils sont actuellement en détention provisoire. Ils comparaîtront ce lundi pour «intimidations» et «menaces de mort envers une personne dépositaire de l'autorité publique», l'un d'entre eux étant également poursuivi pour des menaces de mort envers une des deux femmes qui ont pris la défense du maire lors de l'agression.
Patrick Balkany a affirmé dans un communiqué vendredi avoir été «agressé dans la rue par deux militants de la LDNA», la Ligue de défense noire africaine, qui lui reprochaient de «ne pas intervenir dans un conflit d'ordre privé» concernant une commerçante de la ville, une gérante d'un dépôt de pain, qui avait dénoncé en février les insultes racistes dont elle disait faire l'objet de la part des copropriétaires.
Deux versions contradictoires
Le maire LR de Levallois-Perret, en attente de jugement avec sa femme dans deux affaires judiciaires (l'une pour «fraude fiscale» et l'autre pour «blanchiment»), a déclaré avoir tenté de couper court à la conversation, mais a ajouté que les deux hommes l'ont «invectivé et insulté tout au long du chemin menant à l'Hôtel de Ville» avant que l'un des deux ne le «bouscul[e]» en l'attrapant «par l’épaule».
Une gardienne d'immeuble et une agente administrative de la ville se sont interposées, a indiqué la femme de Patrick Balkany, Isabelle, première adjointe du maire. Selon cette dernière, elles ont été elles aussi «prises à partie et bousculées par les deux hommes».
Une version contredite par la LDNA, qui affirme au contraire que ce sont les deux hommes, un porte-parole et un militant de l'association, qui ont été victimes «d'agressions» physiques et verbales de la part de Patrick Balkany et de «personnes accompagnant» l'édile. Elle parle d'une «tentative d'intimidation» sur une commerçante de la part du maire, accusant ce dernier d'un «comportement particulièrement violent» et d' «insultes».