Vos enfants ne sont pas les seuls concernés: vos parents aussi. Selon une récente étude américaine, le «binge-drinking» (ou «biture express» dans la langue de Molière) séduit de plus en plus les séniors, à leurs risques et périls.
Techniquement, le binge-drinking consiste à consommer quatre (pour les femmes) à cinq verres d'alcool (pour les hommes) en une seule et unique «prise», à savoir dans un laps de temps de deux heures maximum, selon l'institut national sur l'abus d'alcool et l'alcoolisme américain (NIAAA). Un phénomène qui fait écho aux soirées étudiantes et aux beuveries qui s'y déroulent, mais qui est également répandu chez les plus de 65 ans, selon des chercheurs de l'Université de New York, cités par Quartz et Le Courrier international.
En effet, faisant fi de leurs années et, pour certains, de leurs maladies chroniques, certains membres du troisième âge – en majorité des hommes, fumeurs ou ex-fumeurs, avec un haut niveau d'étude – n'hésitent pas à jouer avec les tord-boyaux. Ainsi, plus d'un sénior sur dix admet avoir vécu un épisode de «biture express» dans le mois précédant l'étude. Soit un taux en hausse par rapport à l'époque 2005-2014, au cours de laquelle 9% d'entre eux pratiquaient ce type de cuite en accéléré.
Risque augmenté de chutes
Une consommation qui n'est pas sans conséquences pour la santé de nos aînés. Non seulement le binge-drinking peut affecter durablement le cerveau et le foie, mais il peut aussi aggraver les maux dont souffrent les plus de 65 ans (hypertension artérielle, diabète...), sans compter les risques augmentés de chute.
«Les alcoolisations massives peuvent empirer l'état de santé de l'individu», résument les auteurs de l'étude, qui insistent sur l'importance «d'informer, d'éduquer, de dépister et d'intervenir auprès de cette population». Il n'est jamais trop tard.