Jérôme Rodrigues, l'une des figures des gilets jaunes, a été placé en garde à vue dimanche dans une affaire de violences conjugales envers sa compagne, a-t-on appris auprès du parquet de La Roche-sur-Yon (Vendée). Selon Franceinfo, celle-ci a été levée dans la soirée.
«Le parquet prendra une décision ultérieurement après examen du dossier», a indiqué le procureur par communiqué, expliquant que le témoignage de sa compagne avait changé.
Le procureur a précisé que les faits se sont déroulés sur la commune de Thorigny, en Vendée, près de La-Roche-sur-Yon, et que les gendarmes sont intervenus. «Il est en garde à vue depuis ce matin, les faits ont eu lieu dimanche matin», a déclaré le procureur de la République Hervé Lollic, confirmant une information de Franceinfo.
Selon sa conjointe, interrogée par l'AFP, dimanche matin, «il y a eu une dispute verbale, comme n'importe quel couple peut avoir». «J'ai fait une crise d'angoisse suite à cela et j'ai décidé d'appeler les pompiers pour qu'ils viennent me chercher», a-t-elle déclaré.
«Suite à cela, le procureur de la République a décidé de faire son coup de pub en plaçant Jérôme en garde à vue. Quand je suis sortie de l'hôpital, on m'a auditionnée, on a tenté de me faire dire un tissu de mensonges, dont celui d'avoir subi des violences conjugales», a ajouté Jenni, 30 ans, qui dit avoir été hospitalisée environ deux heures.
«Je n'ai essuyé aucun coup, il n'a même pas tenté de me lever la main dessus», a-t-elle encore ajouté, précisant qu'elle n'avait pas téléphoné aux gendarmes.
La garde à vue peut durer 24 heures et être prolongée de la même durée pour une éventuelle mise en examen.
Lors de l'acte 11 du mouvement des gilets jaunes le 26 janvier, Jérôme Rodrigues avait été gravement blessé à un oeil lors d'une manifestation à Paris.