Jérôme Rodrigues, interrogé dans l'émission #Punchline de Laurence Ferrarri, a affiché sa détermination pour obtenir justice à la suite de sa blessure à l'oeil survenue le 26 janvier dernier, lors d'une manifestation des gilets jaunes.
«Je répète et je réaffirme : un tir une victime, la victime c’est moi. C’est mathématique, il n’y a pas d’autre solution», a-t-il commencé par affirmer au micro de CNEWS.
«Je le rappelle, j’ai subi une double attaque : une grenade et le LBD 40. Donc, à un moment donné, que le policier, que le gouvernement assument leur responsabilité face à cet acte», a poursuivi le leader des gilets jaunes, qui affirme avoir perdu l'usage de son oeil.
Quant à l’information selon laquelle le sang retrouvé sur la balle de LBD, soupçonné d'être à l’origine de sa sévère blessure, ne serait pas celui de Jérôme Rodrigues, ce dernier s’est montré perplexe.
«Je m’interroge sur la sortie de cette information», a-t-il affirmé alors que lui et son avocat n’étaient pas au courant, selon lui.
4 plaintes déposées
Me Arié Alimi, l'avocat de Jérôme Rodrigues a annoncé avoir déposé «quatre plaintes avec constitution de partie civile devant le doyen des juges d’instruction indépendant cette fois, contrairement à monsieur Heitz», a-t-il indiqué en désignant le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz. Ce dernier a tenté de perquisitionner les locaux de Mediapart le 4 février dernier à la suite de la publication d’une conversation enregistrée entre Alexandre Benalla et Vincent Crase.
Dans le cadre de la plainte pour violences volontaires avec arme ayant causé une mutilation permanente, l’avocat a affirmé avoir «visé nommément M. Delpuech, préfet de police, comme complice dès lors qu’il a donné l’autorisation d’utiliser ces armes (LBD 40, et grenades de désencerclement, ndlr) qui ont causé ces mutilations permanentes».