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Val-de-Marne : une infirmière voit sa demande de naturalisation refusée car elle travaille trop

L'infirmière d'origine libanaise a travaillé 213 heures par mois en 2018.[FRANCOIS GUILLOT / AFP]

La préfecture du Val-de-Marne a ajourné la demande de naturalisation d’une infirmière, originaire du Liban, parce qu’elle a travaillé un trop grand nombre d'heures en 2018. Cette dernière a décidé de faire appel de cette décision.

Cette infirmière installée en France depuis maintenant 19 ans a cumulé deux emplois l’année passée et travaillait plus de 50h par semaine. Comme le rapporte France Bleu Paris, elle aurait travaillé 152h par mois dans une clinique à Nogent-sur-Marne et 70h par mois dans un hôpital de Créteil. En plus de ces deux postes, l’infirmière a également effectué 51h de vacations lors de cette même année.

Dans la lettre lui adressant le refus de sa demande de naturalisation, la préfecture indique que l’infirmière entre «en infraction au regard de la réglementation sur le temps de travail en France». Cette loi stipule que le temps de travail maximal en France est de 48h par semaine.

Même si la préfecture a commis une erreur en indiquant que l’infirmière avait travaillé 271 heures par mois (alors qu’elle n’a travaillé que 213 heures par mois), il n’en reste pas moins que d’un point de vue légal, l’infirmière n’a pas respecté le droit du travail.

«J’avais tout pour être un bon citoyen. La preuve, je voulais travailler et rendre service à ce pays qui m’a accueillie à bras ouverts et a changé ma vie», a-t-elle confiée à France Bleu Paris.

Elle affirme également avoir travaillé autant car, dans profession qui fait face à une pénurie de main d'oeuvre, on a fait appel à ses services. «Moi, je suis spécialisée au bloc opératoire et si on ne donne pas un coup de main, on ne s’en sortira jamais», a-t-elle précisé.

La femme de 45 ans a ainsi écrit une lettre au ministre de l’Intérieur Christophe Castaner pour lui demander d'intervenir. «J’ai besoin que le ministre écoute mon histoire car je voulais être un bon citoyen et ça s’est retourné contre moi», a affirmé la femme. Le ministre dispose désormais d’un délai de quatre mois pour lui répondre.

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