Quatre cancers sur dix pourraient être évités grâce à une meilleure prévention et au dépistage, indique le rapport annuel de l’Institut national du cancer (INCa), publié ce mardi.
En 2018, près de 400.000 nouveaux cas de cancers ont été diagnostiqués en France. Parmi eux, ce sont 160.000 qui auraient pu être évités «par des modifications parfois modestes des comportements», rappelle l’INCa, cité par France Info. Dans son rapport, intitulé «Une année porteuse d’espoir», l’Institut pointe notamment la consommation de tabac, et la stabilisation de la consommation d’alcool en France, après un demi-siècle de baisse.
Le cancer et le tabac
L’année dernière, 31 231 cas de cancer du poumon ont été diagnostiqués chez les hommes et 15 132 chez la femme. Premier facteur de risques de cancers, le tabac provoque également des cancers de la vessie, mais aussi de l’œsophage, de l’estomac, et du côlon.
Sans compter qu’il accroît également les risques de maladies cardio-vasculaires, martèle l’INCa qui estime que les efforts déjà engagés par le gouvernement devront être maintenus pour une meilleure information sur les dangers liés à la cigarette.
Le cancer et l’alcool
L’INCa déplore dans le même temps la stabilisation de la consommation d’alcool chez les Français. Chaque année, plus de 15 000 décès sont imputables à l’alcool, le deuxième facteur de risques de cancers. Sa consommation augmente fortement le risque de développer des cancers de l’œsophage, du côlon, de la bouche, du pharynx, du larynx, du sein ou encore du foie.
Dans le rapport, les auteurs préconisent donc la mise en place de nouveaux repères et un renforcement du discours public en parlant même de «marketing social». Le Ministère des solidarités et de la santé a déjà fait un pas dans ce sens en lançant, en mars dernier, une campagne d’information pour rappeler à chacun que la consommation d’alcool comporte des risques et présenter les nouveaux repères de consommation : «Pour votre santé, l’alcool c’est maximum 2 verres par jour et pas tous les jours.»
La vaccination contre le cancer du col de l’utérus
Enfin, l’INCa pointe également du doigt la vaccination contre le cancer du col de l’utérus, qui selon lui, n’est pas assez systématique. En effet, seules 21,4 % des jeunes Françaises de 16 ans sont vaccinées, alors que «100 % des cancers du col de l'utérus sont dus aux infections HPV», est-il rappelé.
Chaque année, 35 000 lésions précancéreuses et 3 000 cas de ce cancer sont diagnostiqués dans l'Hexagone. L’institut recommande ainsi aux femmes âgées entre 25 et 65 ans de faire un frottis trisannuel après deux frottis normaux.