L'Agence régionale de Santé (ARS) d'Ile-de-France a répondu ce vendredi 5 juillet à la polémique sur la présence élevée de plomb aux alentours de la cathédrale Notre-Dame à la suite de l'incendie.
Dans un communiqué, l'autorité de santé francilienne confirme un problème – sans donner de chiffre précis – sur le parvis du monument : «les premières mesures de nettoyage n’ont pas eu l’efficacité souhaitée» et une «nouvelle opération» va donc avoir lieu. En conséquence, l'accès au lieu va donc rester interdit au public «tant que l’efficacité de ces mesures de dépollution n’aura pas été constatée ou que le risque d’exposition n’aura pas été réduit».
De plus, les «plusieurs dizaines de prélèvements de poussière» effectués par le laboratoire de la préfecture de police de Paris dans l'espace public parisien «montrent ponctuellement des valeurs élevées» à la suite de l'incendie.
Même si l'Agence régionale de santé nuance : «il n’est pas possible de savoir à ce jour si ces résultats sont dus en tout ou partie à l’incendie de Notre-Dame». Aucune norme sanitaire n’existe d'ailleurs à propos des poussières extérieures.
Concernant les répercussions pour les riverains, l'ARS se montre cette fois catégorique : «tous les prélèvements de poussières intérieures faits au domicile de familles vivant à proximité de la cathédrale se sont révélés inférieurs au seuil réglementaire» (1 mg/cm²).
400 tonnes de plomb parties en fumée
Seule exception : un logement, dont «l’analyse a montré des causes multiples d’exposition au plomb dont certaines sans lien avec l’incendie de Notre-Dame», selon les autorités. C'est d'ailleurs là où habitait l'enfant contaminé au plomb qui avait été signalé par l'ARS début juin. L'agence précise ensuite que «le nettoyage de l'habitation a permis de redescendre sous le seuil attendu».
Environ 400 tonnes de plomb recouvraient la cathédrale de Notre-Dame, qui sont parties en fumée en même temps que la flèche et la toiture, le 15 avril dernier. Une grande partie s'est donc retrouvée dans l'air et dans les poussières qui sont retombées ensuite.
Selon les documents révélés par Mediapart jeudi 4 juillet, les concentrations en plomb seraient de 10 à 740 fois supérieures au seuil autorisé à l'intérieur du monument, et de 500 fois supérieures au niveau du parvis. Aux alentours, certains endroits afficheraient des taux de concentration de 2 à 800 fois supérieurs à la limite autorisée.
L'Agence régionale de Santé d'Ile-de-France a conclu en évoquant le bilan qui; «comme prévu, sera réalisé à trois mois, soit donc dans une dizaine de jours».