En aube mais avec un casque, l'archevêque de Paris Mgr Michel Aupetit célébrait samedi la première messe à Notre-Dame depuis l'incendie qui a partiellement détruit la cathédrale il y a deux mois, a constaté une journaliste de l'AFP.
Le prélat a commencé son office à 18H00 devant un comité restreint d'une trentaine de personnes, composé pour moitié de prêtres et réuni dans la chapelle située juste derrière le chœur de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Cette chapelle de la Vierge abritait la Couronne d'épines, un des trésors de la cathédrale aux yeux des catholiques, sauvée des flammes la nuit du sinistre.
«Il s'agit de rappeler que cette cathédrale est toujours vivante et de célébrer ce pourquoi elle a été construite», a déclaré à l'AFP Mgr Aupetit peu avant la messe.
Au dessus du choeur, interdit d'accès, des filets pendent, quelques pierres dans leur toile. Des gravats jonchent encore le sol mais les stalles sont intactes. La lumière de la fin d'après-midi baigne les pierres du pignon sud.
Les communiants se sont retrouvés peu avant 18H00 dans le chemin de déambulation. Dans l'assistance, outre Mgr Aupetit et le recteur de Notre-Dame Mgr Patrick Chauvet, se trouvaient des chanoines, des bénévoles et des personnes travaillant sur le chantier et des employés du diocèse de Paris.
«Peuple de Dieu», ont-ils entamé, avec pour chantre un ancien «maîtrisien». Le Choeur de la Maîtrise de Notre-Dame, lui ne participe pas, à la célébration.
Le diocèse avait prévenu qu'il ne pouvait y avoir de fidèles à l'intérieur, «pour des raisons évidentes de sécurité». L'office est toutefois retransmis en direct par la chaîne catholique KTO pour que les «chrétiens puissent y participer et communier».
La date de cette messe a été choisie en lien avec la fête de la Dédicace, qui commémore la consécration de l'autel de la cathédrale.
Aux alentours du parvis, encore fermé au public pour des raisons de nettoyage, de nombreux badauds et équipes de journalistes.
Depuis l'incendie, entre 60 et 150 ouvriers s'affairent sur le chantier, continuant d'évacuer les gravats et de stabiliser la structure. Le monument est toujours dans sa phase de consolidation.
Le président Emmanuel Macron s'est engagé à ce que le monument soit rebâti d'ici cinq ans.