Cette semaine, le 10 juillet, les Parisiens connaîtront le nom de celui ou celle qui sera choisi(e) pour être la tête de liste du parti LREM pour les municipales dans la capitale. Un choix qui revient à la commission nationale d'investiture (CNI).
Le 9 juillet, les candidats déclarés à l'investiture LREM – Benjamin Griveaux, Hugues Renson et Cédric Villani – devront passer une audition devant la CNI, mandatée par le parti pour trancher au plus vite. Mais qui sont-ils ?
Benjamin Griveaux
Nul besoin de présenter celui qui – hier encore – était le porte-parole du gouvernement d'Emmanuel Macron. A 41 ans, Benjamin Griveaux fait figure de favori, ou est en tout cas présenté comme tel. Fin mars, il a démissionné de ses fonctions pour se consacrer à la campagne des municipales à Paris.
Très présent sur le terrain depuis, le député parisien a largement détaillé sa candidature «écologiste», se positionnant pour une capitale plus verte et pour la fermeture des voies sur berges, mais surtout en faveur de la classe moyenne, qui peine – selon lui – à survivre dans la capitale.
Pour lui, nul doute que l'ensemble des candidats à l'investiture LREM accepteront de se rassembler, quel que soit le résultat de la CNI. «Nous nous rassemblerons parce que nous souhaitons porter une alternative à la manière dont la maire de Paris a géré la ville ces dernières années», a-t-il récemment déclaré sur Europe 1.
Je mettrai immédiatement en place un conseil parisien de défense écologique qui sera composé de citoyens tirés au sort dont la moitié aura entre 15 et 25 ans. pic.twitter.com/jaHJRwC5uj
— Benjamin Griveaux (@BGriveaux) 23 juin 2019
Il peut d'ailleurs déjà compter sur le soutien d'un ancien adversaire puisque dimanche 7 juillet l'écologiste Antonio Duarte a annoncé qu'il retirait sa candidature à l'investiture pour «faire alliance» avec Benjamin Griveaux. «Il y a aura une équipe et j'incarnerai toujours les valeurs et le projet de l'écologie aux côtés de Benjamin qui reprendra une partie de mes 150 propositions», a fait savoir Antonio Duarte.
Hugues renson
Pour ce député parisien de 41 ans, son lien avec Paris est une histoire qui dure. «Je l'ai connue comme enfant, étudiant, actif, père de famille et maintenant élu», a-t-il ainsi fait savoir sur twitter, assurant que c'était «une ville exceptionnelle», mais qui, à son goût, «n'est plus agréabe à vivre», avec l'explosion du coût de la vie ou encore la détérioration de la qualité de vie.
Pour exposer son programme, l'élu vient de publier un manifeste regroupant douze «propositions concrètes», censées «aider les Parisiens à vivre mieux» dans la capitale. Sa priorité ? Porter un projet progressiste, tourné autour de «l'écologie et l'environnement, la solidarité, le social et la démocratie locale».
Concernant ses chances d'être choisi le 10 juillet prochain par la CNI pour porter la candidature LREM à Paris, Hugues Renson balaie d'un revers de main ceux qui pensent que les jeux sont déjà faits en faveur de Benjamin Griveaux. «Une élection municipale est un scrutin local, qui porte sur des préoccupations du quotidien. Ce n’est pas un concours de notoriété !», s'est-il exprimé.
« Paris, passionnément ». C’est mon engagement pour les Parisiens.
Ce manifeste pour #Paris présente à la fois ma vision pour la ville et 12 premières propositions pour améliorer la vie des Parisiens.
C’est avec eux, avec vous, que je veux en discuter.https://t.co/pjEnPL46Lv pic.twitter.com/r8huAhuolK— Hugues Renson (@huguesrenson) 26 juin 2019
Cédric Villani
Mathématicien et député de l'Essonne, Cédric Villani a très tôt annoncé sa volonté de se présenter à l'investiture LREM pour les municipales parisiennes, annonçant même vouloir intégrer les Parisiens au choix du CNI, via une «consultation citoyenne».
En quelques jours, l'élu a même su fédérer autour de lui ses anciens rivaux. Il est en effet désormais soutenu par Mounir Mahjoubi, l'ancien secrétaire d'Etat chargé du numérique un temps lui aussi candidat à l'investiture LREM pour les municipales, ainsi que par Anne Lebreton, adjointe au maire du 4e et membre du comité de pilotage LREM au sujet des migrants, un temps candidate. «On a eu l'occasion de formuler des propositions qui étaient très souvent convergentes», a ainsi expliqué Mounir Mahjoubi, actant qu'ils travaillaient ensemble sur un «projet écoprogressiste».
Et ainsi soutenu, le mathématicien lauréat de la médaille Fileds pourrait avoir toutes ses chances. Car malgré sa figure d'outsider, il apparaît en tête dans les derniers sondages parus début juin, faisant jeu égal avec Benjamin Griveaux. D'ailleurs, peu importe qui sera investi par le parti, Benjamin Griveaux ou Cédric Villani seraient élus avec 25 % des intentions de vote en leur faveur et devanceraient tous deux la liste menée par Anne Hidalgo (qui arriverait en deuxième position avec 21 % des voix dans les deux cas).
Merci à @mounir pour sa confiance et son soutien. Nous partageons et porterons une vision et des valeurs communes, c'est sur un projet éco progressiste, humaniste et solidaire que nous nous rassemblons pour apporter le renouveau à #Paris ! https://t.co/pqn5ZMueRQ
— Cédric Villani (@VillaniCedric) 3 juillet 2019