Il n'y aura pas de «consultation citoyenne», a assuré Alain Richard au Parisien, ce lundi 17 juin. Le coprésident de la Commission nationale d’investiture LREM a ainsi coupé court à la demande de certains candidats, et maintient la date du 9 juillet pour désigner le candidat parisien.
Alors que Benjamin Griveaux semble à leurs yeux déjà pressenti comme l’unique candidat LREM en vue des municipales 2020 à Paris, les quatre concurrents de l'ancien porte-parole du gouvernement au sein du parti – Mounir Mahjoubi, Cédric Villani, Hugues Renson et Anne Lebreton – avaient en effet cosigné une tribune dans Le JDD, dimanche 16 juin, réclamant la tenue d’une «consultation citoyenne».
Le seul moyen, selon eux, de respecter l’ADN du parti qui porte depuis le début l’ambition de mettre les civils au cœur de leurs décisions politiques. «Entre une désignation précipitée, prise entre les quatre murs d’un mouvement politique et une primaire qui déchire, il y a la place pour un processus fait de débat serein et de consultation citoyenne», peut-on lire dans leur tribune.
Sans le dire, ils critiquent les méthodes de désignation des candidats aux municipales et demandent le report de cette décision, prévue pour le 9 juillet, à l’issue d’un grand oral qui durera 45 minutes pour chacun des cinq prétendants à la mairie de Paris.
Une prise de position qui surprend Benjamin Griveaux, qui fait désormais cavalier seul. «Je ne comprends pas cette réaction», a-t-il fait savoir au Parisien dimanche soir, insistant sur le fait qu'il souhaitait laisser la commission d’investiture faire son travail.
Solides sur nos valeurs et engagés! Bref, fidèles à nous-mêmes. https://t.co/cRfynMtUME
— Benjamin Griveaux (@BGriveaux) 16 juin 2019