Pour un oubli de pilule, un préservatif qui craque ou pas de protection du tout lors d'un rapport sexuel, la contraception d'urgence, ou «pilule du lendemain» est, depuis 1999, la solution employée pour se protéger d'un risque de grossesse non prévue.
En 2016, 11,5 % des femmes âgées de 15 à 29 ans exposées à un risque de grossesse non prévue ont eu recours à ce type de médicament, et ce à plusieurs reprises dans un tiers des cas.
Or, on a beau être en 2019, en matière de contraception, l'information circule mal et les rumeurs vont bon train en matière de sexualité. L'agence Santé publique France a lancé cette semaine une campagne d’information pour y remédier.
«C'est trop compliqué de s'en procurer»
En pharmacie, dans un centre de planification ou d’éducation familiale (CPEF), dans un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic des virus de l’immunodéficience humaine (VIH), des hépatites et des infections sexuellement transmissibles (CeGIDD), mais aussi auprès de l’infirmière scolaire ou du service universitaire de médecine préventive et de prévention de la santé (SUMPPS) si l’on est étudiante : il existe de nombreux endroits où se procurer sa contraception d'urgence, et probablement près de chez soi.
Par ailleurs, pour les mineures de moins de 15 ans, elle est désormais disponible gratuitement, sans prescription médicale et de manière complètement anonyme.
«Ca fait plus de 24 heures, ça ne sert plus à rien»
En cas de rapport sexuel mal ou non protégée, la pilule du lendemain peut, selon le médicament utilisé, être prise jusqu'à 3 jours ou 5 jours. Il est néanmoins recommandé de l'utiliser dans les douze heures après le rapport.
Une précaution qu'il est important de rappeller. A l'origine de cette campagne de sensibilisation, l'agence du gouvernement Santé publique France s'est particulièrement alarmée du niveau d’information des jeunes générations en ce qui concerne la pilule du lendemain, en particulier sur ses délais réels d’utilisation.
D'après ses chiffres, seul 1% des moins de 30 ans connaît le délai maximum dont dispose une femme après un rapport sexuel pour éviter une grossesse non désirée (5 jours maximum donc) et environ 40% pensent que la contraception d’urgence est efficace uniquement si elle est prise dans les 24h après le rapport.
«Pas besoin de contraception, je prends la pilule du lendemain»
La contraception d’urgence ne constitue pas une méthode de contraception régulière. Il s’agit d’une méthode de contraception de rattrapage qui, bien utilisée, représente une solution efficace pour faire face à un risque ponctuel de grossesse.
Pour accéder à l'ensemble des informations sur tous les types de contraception, Le site choisirsacontraception.fr créé par Santé publique France, permet de bénéficier de tous les outils et conseils nécessaires.