Cinq personnes ont été mises en examen entre septembre et mai dans une enquête judiciaire qui a mis au jour un projet d'attaque «aux contours mal définis», «susceptible de viser un lieu» de culte, a-t-on appris mardi de source judiciaire.
«Des lieux de culte juifs ou musulmans» avaient été évoqués par ce groupe «à l'idéologie proche de la mouvance néonazie», selon une source proche du dossier. En janvier, la section antiterroriste du parquet de Paris s'était saisie de l'information judiciaire initialement ouverte à Grenoble le 8 septembre pour des infractions à la législation sur les armes et la mise en examen d'un premier suspect, finalement placé en détention provisoire, a précisé la source judiciaire. Deux autres hommes, dont un mineur, avaient été mis en examen à leur tour en octobre.
Cependant, «les investigations laissaient supposer qu'ils nourrissaient un projet, aux contours mal définis, de passage à l'acte violent susceptible de viser un lieu de culte», selon la source judiciaire, entraînant en janvier la saisie de la section antiterroriste du parquet de Paris.
Celui-ci avait alors confié les investigations à un juge d'instruction antiterroriste «par un réquisitoire supplétif des chefs d'association de malfaiteurs terroriste, transport détention et fabrication d'engins explosifs en relation avec une entreprise terroriste, détention non autorisée d'armes de catégorie A et port d'armes de catégorie B en relation avec une entreprise terroriste».
Par la suite, deux individus, dont un mineur, ont été interpellés et mis en examen le 23 mai pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle» et laissés libre sous contrôle judiciaire.