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Paris : à quel degré êtes-vous exposé à la pollution de l'air ? Faites le test

Une femme portant un masque de protection anti-pollution à Paris en janvier 2017. [© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP]

A l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement, mercredi 5 juin, l'association Airparif, chargée de surveiller la qualité de l'air en Ile-de-France, a lancé une nouvelle plate-forme, baptisée «24 Air», permettant d'évaluer l'exposition des Franciliens à la pollution atmosphérique en fonction de leurs modes de vie.

Que ce soit dans une rame de métro, en voiture, au bureau ou à son domicile, les habitants d'Ile-de-France respirent au quotidien un air particulièrement chargé en dioxyde d'azote (NO2), le polluant atmosphérique le plus dangereux pour les riverains. Selon l'association, agréée par le ministère de l'Environnement, près d'un million d'entre eux ont été confrontés en 2018 à une moyenne annuelle dépassant la limite européenne de 40 microgrammes/m3, parfois jusqu'au double sur les axes de circulation. Une exposition chronique à un air vicié que le site 24air se propose d'évaluer avec pédagogie.

Pour calculer son indice individuel de pollution, la démarche est simple : il suffit d'entrer le parcours de sa journée type, son adresse, son lieu de travail, ses activités en extérieur, ainsi que ses modes de transport – des données personnelles «qui ne sont pas stockées», souligne Airparif. Peuvent également être indiquées, pour davantage de précisions, les plages horaires de ses déplacements et les stations de métro empruntées.

Aérer son logement en dehors des heures de pointe

Un diagramme révèle alors la moyenne journalière annuelle d'exposition, en tenant compte du temps passé à tel endroit et du degré de pollution atmosphérique. Plus les résultats s'affichent en rouge, plus le degré de pollution dépasse le seuil européen – et plus on respire du dioxyde d'azote.

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Le diagramme récapitulatif de l'exposition au dioxyde d'azote d'un journaliste de la rédaction © 24air

Et pour ne pas en rester au simple constat, l'application, qui pourrait être déclinée sur smartphone prochainement, livre des conseils pour réduire son exposition à la pollution, comme aérer son domicile en dehors des heures de pointe du trafic, s'éloigner des axes principaux lors d'un trajet à pied, limiter l'usage de la voiture...

Pour rappel, la pollution de l'air serait responsable de quelque 67.000 morts prématurés en France chaque année, soit un taux de 105 décès pour 100.000 habitants, selon les derniers chiffres de l'Agence européenne de l'environnement. A l'échelle mondiale, elle serait à l'origine de près de 9 millions de décès par an.

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