Les automobilistes de la capitale ne seront pas surpris. En 2018, Paris a, une nouvelle fois, été l'agglomération la plus embouteillée de France, selon l'étude «Traffic index» réalisée par le fabriquant de GPS TomTom et publiée ce mardi 4 juin.
Ainsi, si les Parisiens, et plus largement les Franciliens, ont la réputation d'être les champions de France des incivilités au volant, une grande partie de l'explication pourrait bien venir des bouchons.
Car, sur l'ensemble de l'année dernière, les habitants de la capitale ont, au total, perdu pas moins de 150 heures bloqués dans les embouteillages.
We're on a mission to create a safer, cleaner, congestion-free world. To reduce traffic, first we need to understand it. The newly launched #TomTomTrafficIndex analyzes #congestion in 403 cities worldwide. See where your city ranks: https://t.co/mYMCU0L5Ql pic.twitter.com/VpolfQeLKj
— TomTom (@TomTom) June 4, 2019
Pour donner une idée plus précise du problème, cela équivaut environ à six jours et six heures au volant, soit 41 minutes en moyenne par jour.
Comparé aux automobilistes de Marseille et de Bordeaux, c'est même quatre heures de plus de galère, ces derniers cumulant, pour chacun d'eux, 146 heures d'embouteillages au compteur respectivement.
Le quai des Tuileries, cauchemar numéro un des Parisiens
Autre enseignement de l'étude Traffic index (disponible ici), le périphérique n'est pas forcément la zone la plus difficile pour les automobilistes.
Dans Paris intra-muros, c'est ainsi le Quai des Tuileries qui apparaît, de loin, comme étant l'axe le plus congestionné.
Viennent ensuite le périmètre situé entre la rue La Fayette et le boulevard de Magenta, puis les rues d’Amsterdam, de Saint-Lazare, ou encore le Quai de la Râpée.
Sans surprise, c'est bien sûr le matin et le soir que se concentrent les pics de bouchons. Dans la matinée, le temps perdu augmente ainsi de 71 % alors qu'il est de 67 % le soir.
Concrètement, comparé à un trajet fait en conditions optimales, ce sont vingt-et-une et vingt minutes de perdues sur la route.
Une situation problématique à paris mais qui n'empire pas
Pourtant, si à Paris le nombre annuel d'heures perdues au volant est conséquent, la capitale française n'a pas vu sa situation se dégrader par rapport à 2017, contrairement à 15 autres grandes villes de l'Hexagone, comme Bordeaux, Lyon, Toulouse ou encore Montpellier.
C'est d'ailleurs cette dernière qui détient le triste record du pire jour de l'année. Le 28 février dernier, les fortes chutes de neige avaient complètement paralysé la circulation de la capitale de l'Hérault, qui a vu son temps de parcours explosé (+ 120 %).
Autre raison de se consoler, la France est, au niveau mondial, loin d'être le pire des pays concernant les bouchons.
Bombay, pire ville au niveau mondial
A Paris comme ailleurs, les automobilistes coincés pourront ainsi toujours avoir une pensée pour les habitants de Bombay. Selon TomTom, la mégalopole indienne est ainsi, sur la planète, la championne toutes catégories des embouteillages.
La ville ne profite que «d’un seul créneau horaire nocturne, entre 3 et 5 heures du matin, sans embouteillages importants», souligne l'étude.
Au palmarès des agglomérations mondiales les plus bouchées, le top 5 est complété par Bogota (Colombie), Lima (Pérou), New Delhi (Inde) et enfin Moscou (Russie).