Après une première action avant le week-end de Pâques en avril, une nouvelle grève générale est prévue à partir du jeudi 22 mai 2019 par le personnel de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).
Un préavis court en effet du jeudi 23 mai à 21h, jusqu'au samedi 25 mai à 7h, tandis qu'un rassemblement est prévu devant le siège de l'AP-HP, situé avenue Victoria (4e), vendredi 24 mai à 9h30. Les urgences resteront bien-sûr assurées pendant toute la période.
Une intersyndicale rassemblant les huit principales organisation (CGT, SUD, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC, Unsa, SMPS) critique les conditions de travail dégradées ainsi que le manque de moyens. Elle dénonce également la suppression de «3.500 postes entre décembre 2014 et décembre 2018».
Un mouvement qui intervient alors qu'une grève – entamée mi-mars après une série d'agressions à l'hôpital Saint-Antoine (12e) – touche déjà les services des urgences de 25 établissements de l'AP-HP. «Le taux global de mobilisation (personnels absents et personnels assignés) reste stable aux alentours de 35% environ", a indiqué lundi la direction de l'AP-HP.
Cette contestation intervient alors qu’une réflexion sur la réorganisation des urgences est en cours, à la suite du décès inexpliqué, en décembre dernier, d’une patiente à l’hôpital Lariboisière (10e), qui avait attendu douze heures pour être prise en charge, en vain.
Un drame qui avait révélé «une série de dysfonctionnements» dans un contexte général d’engorgement des urgences et de manque de moyens, notamment de médecins, selon une enquête interne.