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Elections Européennes : un débat télévisé pour tenter de réveiller la campagne

Les têtes de listes invitées à débattre sur France 2 le 4 avril 2019 [Bertrand GUAY / AFP/Archives] Les têtes de listes invitées à débattre sur France 2 le 4 avril 2019. [Bertrand GUAY / AFP/Archives]

Les principaux candidats aux Européennes tenteront, mercredi soir sur France 2, de mobiliser un électorat encore atone, et de faire enfin bouger des sondages plutôt stables à quatre jours du vote.

La plupart des récents sondages donnent le RN en tête avec une avance de 0,5 à 3 points sur LREM, et toutes les autres listes loin derrière.

La dernière étude publiée, mardi soir (Elabe pour BFMTV), place encore la liste menée par Jordan Bardella à 23,5% d'intentions de vote (+1,5) et celle de Nathalie Loiseau à 23% (-0,5). L'institut observe, au-delà de la quasi égalité, que l'élan de cette fin de campagne paraît être du côté du RN.

A bonne distance de ce duel, les Républicains regagnent du terrain en troisième position avec 12,5% (+1,5), toujours selon Elabe,suivis par Europe Écologie Les Verts (EELV) à 8,5% (-1,5) et La France insoumise (LFI) à 8% (+0,5).

Si ces chiffres se confirmaient dimanche, seules cinq des 34 listes en compétition dépasseraient donc le seuil de 5% permettant d'envoyer des eurodéputés à Strasbourg et Bruxelles.

Relégués

Une quinzaine de chefs de parti ou têtes de liste sont conviés, en deux temps à partir de 21h00, à l'Emission politique de France 2, que doivent également diffuser France Inter et TV5.

Nathalie Loiseau et Jordan Bardella, au coude à coude dans les sondages, ici le 4 avril 2019 sur le plateau de France 2 [BERTRAND GUAY / AFP/Archives]
Nathalie Loiseau et Jordan Bardella, au coude à coude dans les sondages, ici le 4 avril 2019 sur le plateau de France 2 [BERTRAND GUAY / AFP/Archives]

Le chef du MoDem, François Bayrou, représentera la liste LREM-MoDem face à Marine Le Pen (RN), Laurent Wauquiez(LR), Manon Aubry (LFI), Raphaël Glucksmann (PS/Place publique) et Yannick Jadot (EELV) dans le premier débat.

La composition du second plateau est plus incertaine. Mardi soir semblaient confirmées les présences du centriste pro-européen Jean-Christophe Lagarde (UDI), du chanteur Francis Lalanne (liste "Alliance jaune"), de l'ex-«gilet jaune» Benjamin Cauchy (liste souverainiste Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan), de l'élu communiste parisien Ian Brossat (PCF), de Guillaume Balas (liste Générations de Benoît Hamon), de Florian Philippot (Les Patriotes), de Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) et du pro-Frexit François Asselineau (UPR).

France 2 a indiqué à l'AFP que la liste définitive serait communiquée dans la journée de mercredi. D'ores et déjà, Benoît Hamon, Jean-Christophe Lagarde et Nicolas Dupont-Aignan, qui s'estiment relégués par le principe de deux débats successifs, ont indiqué qu'ils participeraient à un débat alternatif organisé en ligne par Yahoo! à 18H00.

BFMTV fermera le bal des débats jeudi soir avec onze têtes de liste.

Audiences modestes

Si, d'après Elabe, la volonté de participer au scrutin des électeurs est en nette hausse (46%, +5), ces élections européennes semblent encore peu mobiliser - ce qui est traditionnel pour ce scrutin, y compris dans les autres pays européens.

Emmanuel Macron le 20 mai 2019 à l'Elysée [ludovic MARIN / AFP/Archives]
Emmanuel Macron le 20 mai 2019 à l'Elysée [ludovic MARIN / AFP/Archives]

Le débat diffusé lundi sur LCI a ainsi rassemblé à peine 500.000 téléspectateurs, un chiffre flatteur pour la chaîne d'information, mais modeste dans l'absolu. Le 5 avril, un précédent débat sur France 2 avait été regardé par moins de 2 millions de personnes, obtenant la quatrième plus forte audience télévisée ce soir-là.

La campagne est caractérisée depuis des semaines par un duel entre le RN et le camp présidentiel éclipsant les autres listes, ce dont elles se plaignent amèrement.

Emmanuel Macron s'est, à nouveau, engagé personnellement dans le débat mardi en pointant, dans la presse régionale, le "risque existentiel» encouru selon lui par l'Europe.

La tête de liste LR, François-Xavier Bellamy, a réagi en s'en prenant mardi soir, lors d'un meeting dans le Rhône, à ce qu'il qualifie d'«incroyable narcissisme» du président.

Dans la dernière ligne droite, Marine Le Pen a lancé pour sa part un appel à l'insaisissable électorat «gilet jaune».

«A ceux qui ont été sur les ronds-points, je viens leur dire que le moyen pacifique et démocratique de pouvoir obtenir quelque chose, et de faire que le 26 mai, toutes ces semaines et ces semaines de lutte, de combat, de mobilisation ne soient pas rayées d'un trait de plume, c'est d'aller voter pour» la liste du RN, a-t-elle déclaré dans l'Yonne, un département où le mouvement social avait fortement mobilisé.

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