Comptant parmi les fondateurs d’Europe-Écologie-Les-Verts, Daniel Cohn-Bendit, ex-député européen écologiste, reproche à son ancien parti son manque d’ouverture.
Lundi 13 mai, sur France info, il a réaffirmé son soutien à La République en Marche (LREM), égratignant au passage le parti écologiste, le qualifiant de «secte» : «Les Verts sont une secte, ils se comportent comme cela», a-t-il estimé.
Daniel Cohn-Bendit n’a pas manqué de préciser que la formation ne compte désormais « plus que 3000 adhérents, alors qu’ils étaient 10 000 il y a cinq ans». «Aux élections européennes 2009, on a fait, si ma mémoire ne flanche pas trop, plus de 16%. Mais, les dix derniers secrétaires nationaux des verts ne sont plus membres des Verts», preuve selon lui des dysfonctionnements qui touchent le parti.
Daniel Cohn-Bendit s’en est également pris à celui qu’il qualifie de «très bon copain», Yannick Jadot, député européen EELV, à la tête de liste du parti pour les européennes. «Il mène sa liste en tapant tous les jours à droite et à gauche, sur tout le monde, ce n’est pas ce que j’espère d’une liste écologique qui s’ouvre», regrette-t-il. «Yannick Jadot n’est pas le pape de l’écologie ! Il ne peut pas excommunier quelqu’un. Ce n’est pas parce qu’il est en tête de liste EELV, qu’il est le seul écologiste au monde», ironise celui qui a été membre du parti durant 12 ans.
Pour l’ancien parlementaire européen, «si l’écologie n’appartient qu’aux Verts, on a perdu. Si il n’y a que les Verts qui défendent la transition écologique, on rentre à la maison».