Du rouge vif comme cri d'alarme. Plusieurs dizaines de membres du mouvement Extinction Rebellion ont deversé ce dimanche des litres de faux sang sur le parvis du Trocadéro à Paris pour alerter l'opinion publique sur l'extinction annoncée d'un million d'espèces animales.
«Stop à la 6e extinction de masse» : sur leurs banderoles vertes, tranchant avec leurs tenues, on pouvait lire des slogans alarmants, dénonçant le déclin accéléré de la biodiversité, ainsi que le nom de l'organisation et un sablier, son symbole.
DIRECT - Le Trocadéro recouvert de faux sang pour alerter sur l'extinction de masse pic.twitter.com/RhEDt5VXxb
— Yahoo Actualités (@YahooActuFR) 12 mai 2019
Les manifestants se sont ensuite receuillis plusieurs minutes en silence, avant de nettoyer les marches.
Cette action coup de poing fait écho au rapport des experts de l'ONU sur la biodiversité (IPBES), publié lundi. Un document voué à alerter les pouvoirs publics sur le «taux d’extinction des espèces sans précédent» : un million d'espèces (sur 8 millions) sont menacées d'extinction, dont beaucoup dans les prochaines décennies.
Naissante en France, l'organisation Extinction Rebellion s'est constituée sur le même modèle que les mouvements anglo-saxons nés fin 2018. Ces derniers sont parvenus à paralyser pendant onze jours plusieurs secteurs névralgiques de Londres, le mois dernier.
Ses membres revendiquent une désobéissance civile, mais non violente, visant à dénoncer l'inaction publique en matière d'écologie et à contraindre les gouvernements à prendre des mesures contre le réchauffement climatique et pour la défense du monde vivant.
A Bordeaux, le même jour, six personnes se revendiquant de la même organisation ont étendu une banderole «Chirac reviens» sur des échaffaudages, place de la Bourse.