La grève sera cette fois unitaire. A l'initiative des sept syndicats de la fonction publique, quelque 5,5 millions d'agents sont appelés à battre le pavé, ce jeudi 9 mai, pour protester contre le projet de réforme du secteur. Quelles sont les perturbations à prévoir pour la journée ?
Outre la grève nationale, des manifestations sont prévues dans une centaine de communes à travers le pays, de Paris à Pau (Pyrénées-Atlantiques), en passant par Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et Fort de France (Martinique), selon un communiqué de la CGT. Dans un contexte social marqué par le mouvement des gilets jaunes, les forces syndicales espèrent faire de ce moment une «étape forte» de leur mobilisation contre le texte de loi, qui sera examiné par le Parlement dès le 13 mai.
Dans les transports
Dans un communiqué commun, les organisations syndicales du secteur aérien appellent tous les personnels à arrêter le travail, ce qui pourrait avoir de grosses répercussions sur les vols. La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) n'a pas demandé, pour l'heure, aux compagnies aériennes d'annuler des trajets à l'avance, mais elle recommande de se renseigner le jour même. Car votre avion peut très bien rester cloué au sol pour le pont du 8 mai. A noter qu'un autre préavis de grève a été déposé pour la période du 14 au 19 mai prochain.
L'intersyndicale des douaniers, mobilisés depuis déjà plusieurs mois, appelle également à la grève. En revanche, les principales organisations de la SNCF, entreprise publique mais ne faisant pas partie de la fonction publique, n'ont pas relayé cet appel.
LE 9 MAI 2019, EN GRÈVE POUR L’AVENIR DE LA FONCTION PUBLIQUE
ET POUR LE RETRAIT DU PROJET DE LOI ! pic.twitter.com/QjBUd8kHNp— La CGT (@lacgtcommunique) 3 mai 2019
Dans les écoles
Gérés par les agents territoriaux des communes, les activités et accueils périscolaires (comme les garderies) ainsi que les cantines scolaires pourraient être perturbés ce jeudi, tout comme certaines crèches. En cas de doute sur l'école de son enfant, contacter sa mairie. De nombreux enseignants du primaire et du secondaire pourraient également décider de ne pas assurer leurs cours pour grossir les cortèges syndicaux.
Dans la santé
Les effectifs des établissements de soin (hôpitaux, cliniques, maternités...), particulièrement concernés par les exigences d'économies, sont invités à descendre dans la rue. Certains services d'urgence, beaucoup entendus après la polémique sur les événements survenus à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière le 1er mai, sont déjà mobilisés depuis le 30 avril. Des réquisitions de personnel pourraient toutefois être mis en place pour assurer le service minimal des urgences.