Plusieurs femmes victimes de harcèlement sexuel ont témoigné de leur calvaire dans les transports parisiens, à l'aide d'un hashtag #Balancetonmetro, relayé en masse sur les réseaux sociaux.
Rapidement, les témoignages se sont multipliés, évoquant notamment des scènes de dragues très insistantes ou encore des attouchements.
«Je parle de qui ? Celui qui s'est masturbé en face de moi dans une rame vide ? De celui qui à chaque coup de freins se rattrapait à mes seins dans une rame bondée ? De celui qui m'a suivi dans les couloirs de Nation en m'expliquant comment il allait me violer?», a écrit dans un tweet une internaute.
J'étais seule sur un carré avec un livre et des écouteurs. Un homme est venu s'assoir en face de moi et a commencé à me toucher la jambe parce qu'il voulait "discuter". Malgré mes rejets il a recommencé pendant 10mn. J'ai fini par crier : personne n'a réagi. #BalanceTonMetro
— Hélo • (@hellnoctopus) April 24, 2019
J’ai défendu une femme harcelé par un mec qui ne voulait rien comprendre. Il m’a insulté de tout les noms, m’a craché dessus, a voulu me frapper. Personne n’a réagi. C’est lorsqu’il est sorti que la rame a salué mon « courage ». Pourtant c’était tous des hommes #BalanceTonMetro
— Maïté (@_mtdrt) April 24, 2019
Mon premier baiser sur la bouche, c'est un vieux dégueu qui me l'a donné de force dans une rame bondée quand j'avais 14 ans. Super souvenir. #balancetonmetro
— Georges (@GeorgesOuais) April 24, 2019
Je parle de qui? Celui qui s'est masturbé en face de moi dans une rame vide? De celui qui à chaque coup de freins se rattrapait à mes seins dans une rame bondée? De celui qui m'a suivie dans les couloirs de nation en m'expliquant comment il allait me violer? #balancetonmetro
— Nephtys (@Anouch_jan) April 24, 2019
Une militante féministe agressée
L'apparition de ce hasthag fait suite à l'agression d'une jeune militante féministe à la station Place d'Italie, à Paris. Interrogée dans Le Parisien, elle a confié ne pas pouvoir «citer toutes les fois où j'ai subi des agressions, harcèlements». Puis d'ajouter : «Ce n'est pas normal que 100% des femmes témoignent se sentir en danger dans les transports en commun».
La RATP a rapidement réagi sur Twitter dans un thread, en indiquant condamner fermement les actes de harcèlement qui peuvent se produire dans les transports publics» et précisant également qu'elle disposait de «50.000 caméras au total, dans nos matériels, nos quais et nos couloirs».
[#StopHarcelement] La #RATP et @IDFmobilites sont fortement engagés pour garantir la sécurité de ses voyageurs et condamnent fermement les actes de harcèlement qui peuvent se produire dans les transports publics.
— Service client RATP (@ClientsRATP) April 24, 2019
Au fil des années, plusieurs campagnes de communication contre le harcèlement ont été lancées par la RATP, la dernière datant de 2018.