Le Conseil d'Etat a validé ce mercredi 24 avril la procédure d'arrêt des soins de Vincent Lambert, 42 ans, dans un état végétatif depuis dix ans.
Les parents du patient, fermement opposés à la fin de vie par arrêt des traitements de leur fils, qui se trouve dans un état végétatif «irréversible» depuis un accident de la route en 2008, cherchent à obtenir en justice le maintien des soins.
Au terme d'une longue bataille, ils avaient déposé une requête en urgence devant le juge des référés du Conseil d'Etat pour tenter de suspendre la décision collégiale du CHU de Reims, prise en avril 2018 et validée fin janvier par le tribunal administratif (TA) de Châlons-en-Champagne (Marne).
Le tribunal administratif avait jugé que «le maintien des soins et traitements» de Vincent Lambert constituait «une obstination déraisonnable», ouvrant ainsi la voie à la procédure d'arrêt des soins voulue par le CHU.
Recours devant la CEDH
Peu après l'annonce du Conseil, les parents de Vincent Lambert ont annoncé avoir déposé un recours devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH). Ils ont également saisi le Comité international de protection des droits des personnes handicapées (CIDPH).