La tension est montée samedi à Toulouse dès le début de la manifestation de milliers de «gilets jaunes» dans la ville, proclamée «capitale» du mouvement pour son 22e acte, avec de premières charges policières pour cantonner le cortège, a constaté l'AFP.
Moins d'une heure après le début du cortège, les manifestants se sont heurtés à des barrages policiers sur la grande avenue point de départ du rassemblement menant au centre historique.
Très vite, les forces de l'ordre ont avancé pour réduire le périmètre, lançant à chaque progression des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes, a constaté l'AFP.
Un calme tendu était toutefois revenu en début d'après-midi, des rangs de manifestants, restés quelques milliers, se reformant pour reprendre un cortège. Là aussi, la police a plusieurs fois tiré des gaz lacrymogènes.
La préfecture a relevé «la présence d'individus habillés en noir, masqués ou cagoulés, équipés», qui avaient en début d'après-midi «déjà pris à partie les forces de l'ordre avec de multiples jets de projectiles et feux d'artifices».
Un engin de chantier de travaux menés sur l'avenue a été incendié, sans d'autres sérieuses dégradations en début d'après-midi.
«Vous avez vu : tout se passait bien et ils nous gazent» s'est indigné auprès de l'AFP Fly Rider-Maxime Nicolle, une des figures du mouvement, venu en renfort dans la ville.
«J’ai décidé de venir car il y avait un appel national» à faire de Toulouse, un des bastions du mouvement, l'épicentre de cet acte 22, «mais je suis déçu de cette réponse», a-t-il ajouté. Il a dénoncé comme une «campagne de com’ à 12 millions» le grand débat lancé par l'exécutif.
La manifestation des «gilets jaunes», non déclarée, a été interdite d'accès à la place du Capitole, dans le centre historique, mais non sur le parcours où les premiers heurts ont éclaté.