La secrétaire d'État auprès de la ministre de la Santé, Christelle Dubos, annonce dimanche le lancement des petits-déjeuners gratuits pour les élèves des quartiers défavorisés dans huit académies test à partir du 17 avril, avant leur généralisation en septembre.
Parallèlement, «la cantine à 1 euro» sera elle lancée «d'ici à fin avril», selon son cabinet. «Les communes qui s'engagent recevront une aide de l'État de 2 euros par repas, sachant qu'il coûte en moyenne 4,50 euros. Ça concernera jusqu'à 10. 000 communes», précise Christelle Dubos dans une interview au Journal du Dimanche (JDD).
Concernant les petits-déjeuners gratuits, promis dans le cadre d'un plan annoncé par Emmanuel Macron en septembre, le calendrier est plus précis : «le 17 avril, avec Jean-Michel Blanquer, nous annoncerons leur mise en place dans huit académies test: Amiens, Toulouse, Montpellier, etc. Puis, en septembre, sur tout le territoire», selon la secrétaire d'Etat.
«Dans les zones défavorisées, un enfant sur dix arrive en classe le ventre vide. Il n'a donc pas les mêmes chances d'apprentissage qu'un camarade qui a le ventre plein. Mettre en place le petit déjeuner à l'école, c'est une mesure de bon sens qui s'attaque aux racines des inégalités», commente Christelle Dubos.
Une lutte contre la pauvreté
En septembre, le président de la République avait annoncé la «stratégie nationale» de lutte contre la pauvreté, doté de 8,5 milliards d'euros.
Parmi les mesures promises, la cantine à un euro, le petit-déjeuner gratuit, mais aussi le revenu universel d'activité (RUA) qui fusionnera «le plus grand nombre possible de prestations», du RSA aux aides au logement, et dont «l'État sera entièrement responsable», avait-il dit.
«Une concertation citoyenne et institutionnelle sera organisée début mai et posera toutes les questions : faut-il intégrer au RUA l'allocation spécifique de solidarité, l'allocation adulte handicapé, le minimum vieillesse, un dispositif pour les moins de 25 ans ?», annonce encore Christelle Dubos.