Après le naufrage mardi 12 mars du navire italien «Grande America» victime d'un important incendie, une nappe d'hydrocarbures a été détectée par les autorités maritimes. Le scénario d'un important épisode de pollution a été écarté par le préfecture maritime.
17h11
Deux bateaux chargés des premiers déchets d'hydrocarbures provenant du naufrage du Grande America sont arrivés mercredi à La Rochelle d'où partiront ces produits toxiques pour être retraités, a-t-on appris auprès du port et de la société qui les récupère.
Le VN Sapeur et le Rhône, deux des bateaux chargés de recueillir les produits polluants issus du navire italien qui a sombré le 12 mars, sont arrivés à quai d'où les conteneurs ont été pris en charge par la société spécialisée Séché Urgences Interventions (SUI).
Ce sont «trois caissons d'une dizaine de mètres cubes chacun» contenant des filets et des barrages flottants antipollution chargés d'hydrocarbures qui seront déchargés puis acheminés avant d'être retraités dans des centres spécialisés du groupe, a précisé à l'AFP Emmanuel Crenn, responsable commercial.
Une trentaine de personnes de cette société spécialisée dans les interventions en urgence sur les pollutions de matières dangereuses travaillent à la manoeuvre. Une petite dizaine de bateaux, qui devraient ainsi effectuer une rotation à La Rochelle, sont mobilisés pour les opérations de dépollution.
Dimanche 24 mars
15h39
Dans le golfe de Gascogne, les opérations antipollution son toujours en cours. La préfecture Maritime exclut aujourd'hui tout risque de marée noire ou même l'arrivée d'un nappe noire sur les côtes françaises. Néanmoins, des boulettes d'hydrocarbures devraient bien s'échouer sur les plages, mais pas avant une semaine.
Samedi 23 mars
11h55
Deux oiseaux souillés aux hydrocarbures, l'un retrouvé mort mardi sur un plage d'Hendaye (Pyrénées-Atlantique) et l'autre récupéré le lendemain encore vivant sur une plage landaise, ont été atteints par «du fioul du navire Grande America», ont annoncé samedi les deux préfectures.
«Des prélèvements ont été réalisés (...). Le résultat des analyses montrent que le polluant provient du fioul du navire Grande America», coulé le 12 mars à 330 kilomètres des côtes, ont précisé dans un communiqué les deux préfectures, annonçant ainsi les premiers cas avérés d'oiseaux victimes de cette pollution maritime.
Vendredi 22 mars
21h14
Le navire italien Grande America, qui a sombré le 12 mars, contenait 1.050 tonnes de matières dangereuses, selon l'inventaire détaillé de la cargaison rendu public jeudi par la préfecture maritime de l'Atlantique.
La liste détaillée du chargement a été communiquée à cinq associations environnementales lors d'une réunion à Brest avec le préfet maritime de l'Atlantique, avant d'être publiée sur Internet.
Dès le lendemain du naufrage, la préfecture maritime (Premar) avait dressé un premier inventaire, parlant de 365 conteneurs dont 45 répertoriés comme contenant des matières dangereuses. Parmi ces matières répertoriées par le code maritime international des matières dangereuses, figuraient 85 tonnes d'hydrogénosulfure de sodium utilisé notamment dans l'industrie du cuir, 62 tonnes de résine, 16 tonnes de substitut de térébenthine (White Spirit), 720 tonnes d'acide chlorhydrique, 25 tonnes de fongicides ou 9 tonnes d'aérosol.
Parmi les matières considérées comme non dangereuses, 5 conteneurs de lubrifiants, 2 tonnes de pneus, 18 tonnes d'engrais ou encore 24 conteneurs d'acier. Sur les 2.100 véhicules transportés, le chargement contenait 190 poids lourds, 22 bus ou 64 engins de chantier. Du côté des carburants, outre les 2.200 tonnes de fioul lourd déjà annoncés, le Grande America transportait 190 tonnes de diesel marin et 70.000 litres d'huile.
Mercredi 20 mars
21h25
Les conditions météorologiques mercredi ont permis des opérations de récupération de la pollution «plus efficaces que les jours précédents dans le secteur du naufrage du navire italien Grande America, a annoncé la préfecture maritime de l'Atlantique dans un communiqué. «Les opérations de récupération de la pollution deviennent plus efficaces à la faveur d'une météo clémente», indique le communiqué, précisant qu'un nouveau «containeur de matière non dangereuse» a pu être récupéré et que «deux vols d'observations aériennes ont été réalisés» ce mercredi.
A la verticale de l'épave, dans le golfe de Gascogne, «une irisation de surface parsemée d'amas de fioul lourd est toujours visible», selon la préfecture maritime. «La pollution initiale émise par le Grande America à la date de son naufrage (...) a dérivé et est constituée de petits amas de fioul disséminés qui produisent beaucoup d'irisation en surface», ajoute-t-elle.
Mardi 19 mars
20h59
Une arrivée sur le littoral français de pollution consécutive au naufrage du navire italien Grande América «semble très peu probable avant 10 jours», a fait savoir la préfecture maritime de l'Atlantique dans un communiqué. «A ce stade, compte-tenu des conditions environnementales (...), de la distance à la côte et des résultats des modèles fournis par le comité de dérive, une arrivée sur le littoral français d'amas de fioul lourd semble très peu probable avant 10 jours», selon le texte.
«A la verticale de l'épave, une irisation de surface parsemée d'amas de fioul lourd est visible. La pollution initiale (...) a dérivé. Elle est constituée de petits amas de fioul disséminés» d'«une dimension moyenne comprise entre 50 et 100 cm», indique la préfecture maritime.
Lundi 18 mars
22h54
Des barrages flottants ont pu être mis en place pour la première fois lundi dans la zone du naufrage du Grande America, dans le golfe de Gascogne, grâce à l'amélioration des conditions météorologiques, a annoncé la préfecture maritime de l'Atlantique. «Les opérations de lutte antipollution se sont poursuivies, avec la mise en place de barrages flottants et de chaluts», lit-on dans un communiqué.
«A partir d'aujourd'hui on commence vraiment à avoir des conditions météo qui permettent la mise à l'eau de matériel. Des chaluts avaient déjà été mis à l'eau, les barrages flottants c'est la première fois», a expliqué à l'AFP le porte-parole de la préfecture maritime Riaz Akhoune.
Dimanche 17 mars
10H32
Les opérations de lutte contre la pollution se poursuivaient dimanche dans la zone du naufrage du Grande America, au large de La Rochelle, en dépit de conditions météorologiques difficiles, a indiqué dimanche la préfecture maritime de l'Atlantique.
Les prévisions du comité de dérive, qui est constitué d'experts dans les domaines de la météorologie, de l'océanographie, du comportement des produits pétroliers et de lutte contre la pollution maritime, «ont établi que les côtes françaises ne seraient pas touchées (par la pollution) durant la semaine à venir».
Vendredi 15 mars
21H30
Les opérations de lutte antipollution ont débuté vendredi dans la zone du naufrage du navire italien Grande America, où une nouvelle nappe de fioul a été observée, avec l'espoir de minimiser tout risque de pollution du littoral atlantique. Ces opérations, menées à l'aide de quatre navires spécialisés, ont débuté dans l'après-midi en dépit de conditions météorologiques très compliquées dans la zone du naufrage du navire de 214 mètres de long, dont les soutes étaient remplies de 2.200 tonnes de fioul lourd. Le Grande America a sombré mardi à 333 kilomètres au large de La Rochelle.
18h24
Les opérations de lutte antipollution ont débuté vendredi dans la zone du naufrage du Grande America, où a été observée dans la journée une nouvelle nappe de fioul, semblant confirmer de nouveaux rejets depuis l'épave, a annoncé la préfecture maritime de l'Atlantique.
«En dépit de conditions météorologiques très dégradées sur la zone du naufrage du Grande America, les opérations de lutte antipollution ont débuté dans l'après-midi», indique dans un communiqué la préfecture qui précise que leur efficacité restera «tributaire des conditions météorologiques».
Une nappe d'hydrocarbures d'une longueur de 4,5 kilomètres et d'une largeur de 500 mètres, «d'aspect compact», a été observée à proximité de la zone du naufrage, ajoute la préfecture. «Il s'agit d'une nouvelle nappe», a-t-elle précisé à l'AFP.
«Cette observation semble confirmer qu'il y a toujours un rejet de fioul lourd depuis l'épave», selon le communiqué, qui précise que les deux nappes détectées jusqu'à présent «n'ont pu être observées à nouveau (vendredi, NDLR) lors du vol de reconnaissance, en raison d'une mer très agitée».
Les deux nappes dont avait fait état la préfecture maritime jusqu'à présent mesuraient 13 km de long et 7 km de large, pour l'une, et 9 km de long et 7 km de large, pour l'autre. Elle dérivaient jeudi plein est à la vitesse de 35 kilomètres par jour.
Jeudi 14 mars
22H30
Les ostréiculteurs ont été invités jeudi à prendre des précautions pour limiter la casse que pourrait occasionner la pollution aux hydrocarbures causée par le naufrage du navire italien Grande America, a-t-on appris auprès du comité national de la conchyliculture (CNC). «La première mesure, c'est de mettre le maximum de produits en circuit fermé», a indiqué à l'AFP Philippe Le Gal, président du CNC. «On a des systèmes de bassins, de claires ou de marais salants, qui nous permettent de nous isoler du milieu marin», a rappelé M. Le Gal, selon qui le message est parti jeudi matin «sur toute la façade Atlantique».
21H12
Deux nappes d'hydrocarbures dérivent désormais à plus de 300 km au large de La Rochelle après le naufrage du navire italien Grande America et menacent les côtes de Gironde et de Charente-Maritime, deux départements placés en «pré-alerte» pour anticiper tout risque de pollution.
18H14
Les deux nappes de fioul se déplacent à la vitesse d'environ 30km par jour et pourraient toucher les côtes françaises d'ici une semaine, a-t-on appris lors d'une conférence de presse.
16H48
Une deuxième nappe de pollution aux hydrocarbures provoquée par le naufrage du navire italien Grande America a été constatée jeudi matin, a déclaré le ministre de la Transition écologique François de Rugy lors d'une conférence de presse à Brest.
La première nappe, d'aspect compact, mesure 13 km de long par 7 km de large, tandis que la seconde, d'aspect disloqué, mesure 9 km de long par 7 km de large, a précisé le porte-parole de la préfecture maritime de l'Atlantique Riaz Akhoune, ajoutant que les deux nappes sont distantes d'environ 20 km l'une de l'autre.
15H42
«Il faut aller plus loin» en matière de réglementation du transport maritime de marchandises au niveau européen, a plaidé jeudi le député (ex-LREM) Matthieu Orphelin après le naufrage du navire italien Grande America.
Interrogé sur la nécessité d'un renforcement de cette réglementation au niveau européen, il a répondu «bien sûr : il y a déjà eu des réponses européennes mais il faut aller plus loin». Il faut «avoir plus de transparence, d'obligations, pour que les armateurs disent le plus rapidement possible ce qui est transporté», a également souhaité Matthieu Orphelin, alors qu'il a fallu «plusieurs jours» pour connaître précisément la nature de la cargaison du Grande America.
13h10
L'Etat est mobilisé pour «réduire l'impact» sur les côtes de la pollution aux hydrocarbures, ont assuré le ministre de la Transition écologique et le Premier ministre. «Des avions de reconnaissance ont décollé de Bretagne pour aller mesurer l'ampleur de cette nappe et voir si elle continue à être nourrie par les cuves du navire qui a coulé et est actuellement à 4.500 mètres de fond», a notamment détaillé François de Rugy.
11h11
Les départements de Gironde et de Charente-Maritime ont placés leurs services en «phase de pré-alerte», pour anticiper la possible pollution des côtes.
09h31
La nappe d'hydrocarbures faisant suite au naufrage du «Grande America» au large de La Rochelle, pourrait «toucher le littoral français vers dimanche soir ou lundi» a indiqué jeud sur France Info François de Rugy, ministre de la Transition écologique.
MERCREDI 13 MARS
21H44
«Au cours du vol réalisé cet après-midi au-dessus de la zone de naufrage du Grande America par l’avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la Marine nationale, une nappe d'hydrocarbures d'une dizaine de kilomètres de long a été localisée», indique la préfecture maritime.
12h50
Des experts de lutte antipollution et de lutte contre les risques technologiques été envoyés sur place, alors que l'on a appris ce mercredi que 45 conteneurs répertoriés comme contenant des matières dangereuses se trouvaient à bord. Par ailleurs, un avion de surveillance maritime Falcon 50 de la Marine nationale, le remorqueur Abeille Bourbon et la «Frégate Aquitaine de la Marine nationale avec hélicoptère et navire de soutien Sapeur pour assurer la sécurité de la zone», ont pu être déployés. Deux remorqueurs, affrétés par la société Ardent, mandatée par l'armateur du navire, Grimaldi Group, sont sur place.
LE RECIT DU NAUFRAGE
«Le bateau a coulé par 4.600 m de fond», avait indiqué une porte-parole de la préfecture maritime. Les 27 passagers à bord de ce navire de 214 mètres, en provenance de Hambourg (Allemagne) et qui devait se rendre à Casablanca (Maroc), avaient été évacués dans la nuit de dimanche à lundi, sains et saufs. Il s'agit d'un navire hybride entre un roulier et un porte-conteneurs.
Sur Twitter, la préfecture maritime avait indiqué que le navire «subissait un incendie depuis le 10 mars en soirée, dont la violence s'est amplifiée durant les vingt-quatre dernières heures. Le navire présentait sur son côté droit une forte inclinaison qui s'est aggravée au fil du temps».