Le ministre de l’Intérieur a confirmé ce vendredi que quatre hommes radicalisés voulaient profiter de la première journée de mobilisation des gilets jaunes pour mener une attaque terroriste.
«Quelques jours avant le 17 novembre et le début du mouvement des gilets jaunes, un groupe s’était constitué et s’était intitulé : 'Ça va saigner le 17'», a indiqué Christophe Castaner, ce vendredi sur France 2.
Quatre jours avant cette date, quatre individus, âgés de 23 à 52 ans, dont deux frères, s’étaient fait interpeller à Saint-Etienne par les enquêteurs de la Sous-direction antiterroriste. L’opération avaient été déclenchée au moment où l’un d’eux avait envoyé un message à sa copine, indiquant qu’une action était prévue le samedi 17 novembre.
un suspect déjà emprisonné pour une affaire terroriste
Selon Le Parisien, qui avait révélé l’information, la cible n’était pas clairement définie. Les forces de l’ordre avaient retrouvé chez l’un des interpellés une arme de chasse et des cartouches. Un autre cherchait à obtenir une kalachnikov au moment de son arrestation.
Les quatre suspects sont depuis mis en examen pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle». L’un d’eux, considéré comme le chef du projet, était déjà en prison pour une autre affaire de terrorisme. Il dirigeait le groupe via sa cellule, en échangeant avec un téléphone portable.
La défense d'un accusé indique que le message qui a déclenché l’opération ne se référait pas à une opération terroriste mais à l’exaspération sociale de certains français à cette période, que partageait son client. D’autres avocats indiquent de leur côté qu’il ne s’agissait pas d’un projet d’attaque contre des personnes mais contre un distributeur de billets.