L'homme qui avait proféré des insultes antisémites contre Alain Finkielkraut samedi 16 février à Paris sera jugé le 22 mai à Paris, a-t-on appris ce jeudi de source judiciaire. Il avait a été interpellé et placé en garde à vue mardi soir.
Le parquet de Paris avait ouvert une enquête pour «injure publique en raison de l'origine, l'ethnie, la nation ou la religion», dimanche 17 février.
Cela fait suite aux insultes antisémites dont avait été victime le philosophe et écrivain Alain Finkielkraut, samedi, en marge de la manifestation des «gilets jaunes», boulevard de Montparnasse à Paris. L'enquête avait été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).
«Barre toi, sale sioniste de merde», «grosse merde sioniste», «nous sommes le peuple» ... des insultes prononcées à l'encontre de l'académicien français Alain Finkielkraut alors qu'il se promenait dans le quartier de Montparnasse de Paris. Une vidéo filmant l'instant et diffusée sur les réseaux sociaux, samedi soir, avait suscité l'indignation au sein de la classe politique.
Sur Twitter, le président de la République Emmanuel Macron avait réagi : «les injures antisémites dont il a fait l'objet sont la négation absolue de ce que nous sommes et de ce qui fait de nous une grande nation. Nous ne les tolérerons pas.»
Les injures antisémites dont il a fait l’objet sont la négation absolue de ce que nous sommes et de ce qui fait de nous une grande nation. Nous ne les tolèrerons pas.https://t.co/WSUTuJmQWX
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 16 février 2019
Tout comme le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. «Parce que la France ne leur appartient pas, qu'elle n'est pas cette haine, une enquête a été ouverte», a-t-il déclaré. Ajoutant qu'«un suspect, reconnu comme le principal auteur des injures, a été identifié par (ses) services».
« Barre-toi sale sioniste de merde, tu vas mourir. La France, elle est à nous ! »
Parce que la France ne leur appartient pas, qu'elle n'est pas cette haine, une enquête a été ouverte.
Un suspect, reconnu comme le principal auteur des injures, a été identifié par nos services.— Christophe Castaner (@CCastaner) 17 février 2019
La Licra va saisir la justice
Sur Twitter, la Ligue internationale contre le Racisme et l'Antisémitisme (Licra) avait annoncé son intention de saisir la justice pour les faits dont avait été victime le philosophe.
Après le lynchage public et antisémite d’Alain Finkielkraut hier, la @_LICRA_ a décidé de saisir la justice.
— LICRA (@_LICRA_) 17 février 2019