Lors d'un entretien informel avec un journaliste du Point, le président Emmanuel Macron a longuement évoqué les «gilets jaunes», s'étonnant par ailleurs que Christophe Dettinger «n'a[it] pas les mots d'un boxeur gitan».
Filmé en train d'agresser deux gendarmes sur la passerelle Léopold-Sédar-Senghor pendant une manifestation, l'ex-boxeur avait par la suite expliqué ses gestes dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. «La vidéo qu'il fait avant de se rendre, il a été briefé par un avocat d'extrême gauche. Ça se voit !», a affirmé le chef de l'État, soulignant le fait que «le type, il n'a pas les mots d'un Gitan. Il n'a pas les mots d'un boxeur gitan».
Une nouvelle petite phrase qui ne devrait pas jouer en faveur du président, alors qu'il avait assuré hier, jeudi 31 janvier, «faire beaucoup plus attention».
«On est d'une naïveté extraordinaire»
Toujours lors de cet entretien, il a évoqué le fait que les «gilets jaunes» les plus «radicalisés» sont, selon lui, «conseillés» par l'étranger. «Les structures autoritaires nous regardent en se marrant. Il ne faut pas se tromper. On est d'une naïveté extraordinaire [...] Regardez, à partir de décembre, les mouvements sur Internet, ce n'est plus BFM qui est en tête, c'est Russia Today», a-t-il déploré.
Emmanuel Macron a également affirmé réfléchir à un moyen de limiter les «fake news» sur Internet. «Ils arrivent à se diffuser partout. Pour des gens qui sont faibles, ou fragiles, ou en colère, cela a une vraie résonnance. Et donc la question, c'est comment on le déconstruit [...] Ça, c'est fondamental. Parce que, sinon, le complotisme nourrit l'autoritarisme», a-t-il conclu.