Bien avant de se clasher sur le Web par posts interposés puis d'en venir aux mains jeudi à Orly, les deux rappeurs Booba et Kaaris entretenaient des relations courtoises. Le premier a même permis au deuxième d'accéder à la notoriété en l'invitant sur le morceau «Kalash».
Une mélodie sombre, des paroles crues, des rimes au ras des pâquerettes («oseille» et «Meurthe-et-Moselle») et un auto-tune assumé : dévoilé à la fin de l'année 2012, le morceau reprend sans complexe les clichés actuels du rap commercial qui font un tabac auprès du jeune public.
Sorti d'abord en single, «Kalash» figure aussi sur l'album «Futur 2.0» de Booba sorti en février 2013, une réédition de «Futur», 6e album studio du Duc de Boulogne. Preuve de son succès, le clip de la chanson avait été visionné plus de 30 millions de fois ce jeudi.
C'est d'ailleurs la popularité qu'il a rencontrée qui a mis le feu aux relations entre les deux gros bras du rap français. «@boobaofficial, a force de traîner dans le 93 a entendu parler de moi, il m’appelle pour poser, je viens normal. Je n’ai jamais fait partie du 92i (le label de Booba, ndlr) ou je sais pas quoi, ensuite son avocate appel therapy et dis qu’il veut garder les droits de kalash parce qu’il a donné de la force je dis ok j’ai rien touché trkl , ensuite il envoie ses zbirs pour dire de clasher des gens parce qu’il a donner de la force là je dis NON, il commence a dire tout bas qu’il va m’éteindre il parle de moi mal dans des sms il me met en embrouille avec des mecs dans la street que je ne connais pas en leur promettant des strings unkut si ils m’clash, et des que je fais un freestyle ou il se sent piqué il crie regardez il m’attaque ? ha la la quel manipulateur bref. Voilà toute l’histoire», expliquait sur Instagram Kaaris.
Ce dernier et Booba étaient toujours en garde à vue jeudi matin après la violente rixe les ayant opposés mercredi avec une partie de leurs proches.