Vingt-quatre heures après la violente bagarre ayant opposé les deux rappeurs Booba et Kaaris (toujours en garde à vue jeudi matin) et plusieurs de leurs proches, l’enquête se poursuit pour tenter d’établir la culpabilité de chacun. Les avocats se renvoient la balle.
Chaque camp accuse l’autre d’être à l’origine du pugilat qui a éclaté dans le hall 1 du terminal ouest de l’aéroport d’Orly et qui a entraîné le retard de plusieurs vols.
Côté défense de Booba, les choses semblent claires. «Je constate qu'un groupe d'individus comprenant le rappeur Kaaris s'en est pris à Booba. Sur les vidéos, on voit ce groupe arriver de façon agressive et déterminée et tenter de l'encercler», indique l'avocat de Booba. Selon lui, certains protagonistes «auraient pu s'armer de bouteilles pour agresser». Le Duc de Boulogne et son équipe n’auraient fait que se défendre.
La version de Kaaris est diamétralement opposée et relate des faits contradictoires avec ceux exposés par les avocats de Booba. «Kaaris et ses amis étaient là dans un objectif de travail», assure Maître Arash Derambarsh.
Alors que le rappeur de Sevran attendait son avion avec plusieurs personnes de son entourage, son rival l’aurait interpellé et insulté. S’en serait suivi un face à face entre les deux rappeurs avant que la bagarre n’éclate. «Lorsque Kaaris s’est levé, des proches de Booba se sont alors rués vers lui pour le frapper. C’est clairement une agression contre mon client», indique Maître Arash Derambarsh qui fait confiance aux innombrables vidéos amateurs diffusées sur Internet pour écarter tout reproche adressé à Kaaris.
«Toutes les vidéos prouvent que Kaaris et ses amis ont été pris à partie. Lorsque vous prenez des coups par plusieurs personnes, c’est sûr que vous vous défendez. Il a mis des coups mais en légitime défense», synthétise-t-il.
Ennemis sur les réseaux sociaux où ils ne cessent d’alimenter le clash qui les oppose, Booba et Kaaris devaient chacun se produire à Barcelone mercredi soir. Ils se seraient rencontrés par hasard à l’aéroport d’Orly.