La secrétaire d'Etat en charge de la Lutte contre les discriminations, Marlène Schiappa, s'en est pris ce mardi aux donateurs de la cagnotte Leetchi en faveur de Christophe Dettinger, l'ex-boxeur qui a agressé deux gendarmes samedi dernier lors de l'acte VIII des gilets jaunes.
«Il est souhaitable effectivement de savoir qui a donné à cette cagnotte, parce que je crois que c'est une forme de complicité, a estimé Marlène Schiappa sur Franceinfo. On a là quelqu'un qui a commis des faits très graves, qui a frappé un policier dans l'exercice de ses fonctions, qui était en train de maintenir l'ordre public, c'est gravissime. Soutenir cela, c'est être complice de cet acte et c'est l'encourager.»
MARLÈNE SCHIAPPA / La ministre serait pour l’identification des donateurs de la cagnotte du #boxeur Christophe #Dettinger car selon ses propos, il s’agit d’une « forme de complicité » pic.twitter.com/nXp9bvt6mI
— Pure. (@PureTele) 8 janvier 2019
Elle s'est également dite favorable à la suspension de la cagnotte, qu'elle a qualifié «d'illégale», «dans la mesure où elle soutient un acte au moins délictueux, de violence gratuite.»
La cagnotte Leetchi clôturée
Avant sa clôture mardi en milieu de journée, la cagnotte Leetchi avait rassemblé plus de 117.000 euros de la part de plus de 8.000 personnes, ce en moins de 48 heures.
Les déclarations de la secrétaire d'Etat ont suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, certains estimant que la notion de «complicité» était utilisée de manière abusive dans ce cas.
Il faut que Mme Schiappa révise la notion de complicité qui n’a rien à voir avec ce dont elle parle. https://t.co/zOuOUTWuJr
— Charles Consigny (@CharlesConsigny) 8 janvier 2019
Dérive fascisante de plus en plus évidente du régime macroniste aux abois. La ministre Schiappa veut le nom des donateurs et les traiter comme des « complices ». #cagnotte #leetchi https://t.co/1GpDaXV9wM
— Florian Philippot (@f_philippot) 8 janvier 2019