La femme du jihadiste Peter Cherif a été mise en examen jeudi 3 janvier. Elle avait été placée en garde à vue, dimanche 30 décembre, à son arrivée à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, selon une source judiciaire.
Son arrestation avait fait suite à une commission rogatoire confiée à la DGSI (Direction générale de la sécurité Intérieure).
Son époux Peter Cherif, un Français de 36 ans, avait été arrêté à Djibouti, le 16 décembre dernier avec sa femme et ses deux enfants. Il avait été expulsé vers la France le 22 décembre avant d'être immédiatement placé en garde à vue à son arrivée.
Il a été incarcéré jeudi afin d'exécuter une peine de cinq ans de prison prononcée en mars 2011, pour avoir combattu en Irak en 2004. Il avait disparu au dernier jour de son procès à Paris et avait pris la fuite vers le Yémen.
Mis en examen pour «association de malfaiteurs terroriste en récidive»
Il a également été mis en examen pour «association de malfaiteurs terroriste en récidive», dans le cadre d'une nouvelle information judiciaire le visant, consécutive à une enquête préliminaire ouverte en 2017. Selon une source proche du dossier, cette dernière visait le séjour et les activités de Peter Cherif au Yémen où il était devenu un cadre d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa).
Celui qui est aussi connu sous le nom de guerre d'«Abou Hamza» avait été inscrit en septembre 2015 par les États-Unis sur leur liste noire des «combattants terroristes étrangers».
En raison de ses liens avec les frères Kouachi, le nom de Peter Cherif apparaît dans l'enquête sur les attentats de janvier 2015 (Charlie Hebdo, Montrouge, Hyper Cacher) qui ont fait 17 morts. Mais il ne fait l'objet d'aucun mandat d'arrêt dans ce dossier.