Emmanuel Macron a déjeuné secrètement avec l'ancien président Nicolas Sarkozy à l'Elysée vendredi 7 décembre, à la veille du quatrième samedi de mobilisation des gilets jaunes.
Cette rencontre s'inscrivait dans le programme de consultations menées par le chef de l'Etat, en vue de préparer son allocution télévisée du lundi 10 décembre sur la crise des gilets jaunes. Juste après cet entretien, Emmanuel Macron a ainsi reçu une dizaine de maires des Yvelines, membres de l'association «Génération terrain», et auxquels il aurait reconnu «des erreurs».
Durant ce déjeuner, les deux responsables politiques ont évoqué la question du retour à l'ordre ainsi que la défiscalisation des heures supplémentaires (c'est-à-dire leur exonération d'impôts), selon les informations du Figaro. Cette dernière mesure a justement été annoncée par Emmanuel Macron lundi, alors que celui-ci était jusque-là partisan seulement d'une désocialisation - également décidée lundi -, c'est-à-dire d'une simple suppression des charges sociales sur ces heures supplémentaires.
Leur défiscalisation était une mesure phare de Nicolas Sarkozy, mise en place dès le début de son quinquennat en 2007. Elle avait ensuite été abrogée par François Hollande en 2012.
Macron dans les pas de Sarkozy sur l'immigration et la prime aux salariés
Lors de son discours télévisé lundi, Emmanuel Macron a également indiqué sa volonté de débattre de l'immigration dans le cadre d'un grand «débat national» qui se déroulera dans les prochains mois. Une annonce qui peut être mise en parallèle avec le «débat sur l'identité nationale» voulu par Nicolas Sarkozy en 2009.
La prime exceptionnelle de fin d'année, défiscalisée et sans charges sociales, évoquée par le chef de l'Etat lundi, peut également être rapprochée de la prime obligatoire aux salariés dans les entreprises de plus de 50 personnes, annoncée par Nicolas Sarkozy en 2011. A la simple différence que celle d'Emmanuel Macron concerne toutes les sociétés et est facultative.