Stanislas Guerini, ancien délégué général de La République en Marche, a été promu ministre de la Fonction publique au sein du nouveau gouvernement d’Élisabeth Borne, annoncé ce vendredi 20 mai.
Le tout premier poste de ministre de ce «marcheur» de la première heure. Stanislas Guerini, actuel député de Paris, reprend de maroquin d’Amélie de Montchalin et devient ministre de de la Transformation et de la Fonction publique. Une véritable promotion pour ce proche d’Emmanuel Macron qui a occupé pendant quatre ans le poste difficile de délégué général du parti présidentiel.
Aujourd’hui âgé de 40 ans, Stanislas Guerini, originaire de Paris, a fait de brillantes études, passant par l’École alsacienne, le lycée Henri-IV et HEC. Il commence en politique à gauche, au Parti socialiste. Il a notamment travaillé à la campagne pour la primaire de la gauche de 2006, auprès de Dominique Strauss-Kahn. C’est notamment là qu’il rencontre d’autres futurs partisans d’Emmanuel Macron, comme Cédric O, Benjamin Griveaux ou encore Ismaël Emelien.
Après la défaite de son candidat pour l’élection présidentielle de 2007, Stanislas Guerini part dans le privé et lance son entreprise d’installation de panneaux solaires, puis travaille pour une grande multinationale.
Il revient en politique dans l’entourage d’Emmanuel Macron, dès 2017, et est élu député de troisième circonscription de Paris quelques semaines après l’élection du marcheur à la présidence de la République. Il succède en 2018 à Christophe Castaner à la tête du parti, élu à 82 % des voix face à son adversaire Joachim Son-Forget.
Malgré l’échec de LREM aux élections municipales de 2020 et aux régionales et départementales de 2021, il est maintenu à la tête du parti, loué pour «son énergie positive» et sa «bienveillance». «Personne n'aurait voulu être à sa place, parce que personne ne pense que quelqu'un d'autre aurait fait mieux», a déclaré un ministre à l’AFP.
Au moment où il quitte la direction du parti, La République en marche est appelée à disparaître pour se fondre dans une nouvelle formation dont les contours doivent encore être définis, Renaissance, pour les élections législatives.
Sa nomination en tant que ministre a par ailleurs déjà fait grincer des dents une association féministe, en raison de sa prise de position pour l’ancien candidat Renaissance aux législatives, Jérôme Peyrat, condamné pour violences conjugales, qui s’est depuis retiré. Il avait soutenu sa candidature et l’avait qualifié «d’honnête homme» et avait déclaré : «je ne crois pas qu'il soit capable de violences sur les femmes». Des propos «inacceptables», selon l'association «Osez le féminisme».